C’était essentiellement une formalité, c’est maintenant chose faite. Le Canadien a annoncé mercredi matin s’être entendu pour trois ans avec le défenseur David Reinbacher, premier choix de l’équipe (au cinquième rang) au dernier repêchage.

Il s’agit d’un contrat de trois ans, une durée prévue à la convention collective pour les joueurs de 18 ans signant leur première entente dans la Ligue nationale.

Ce contrat entrera en vigueur à l’automne si Reinbacher joue au moins 10 matchs à Montréal. S’il joue plutôt avec le club de Kloten, en Suisse, ou à Laval, l’entente sera suspendue et s’amorcera quand le jeune homme fera le saut chez le Canadien. L’entente peut être « repoussée » de telle façon pour les deux premières années.

Selon CapFriendly, l’entente contient une clause dite d’assignation européenne, pour les années 1 et 2. Cette clause est à la discrétion du joueur et lui permet de retourner en Europe s’il joue dans la Ligue américaine.

Aucune décision n’a encore été prise pour savoir s’il jouera à Laval ou en Europe la saison prochaine, mais la Suisse est actuellement le scénario le plus probable.

Le fait de passer la saison en Europe ne l’empêcherait toutefois pas de participer au camp des recrues et au camp d’entraînement du Canadien, en septembre.

Le jeune homme doit évidemment s’adapter à la patinoire de taille nord-américaine. Ses expériences se résument essentiellement à des tournois internationaux ici et là, notamment les deux dernières éditions du Championnat du monde junior, les deux au Canada. Le prochain mondial junior aura cependant lieu en Suède, sur des patinoires de format international.

Des bonis

L’entente assure à Reinbacher un salaire annuel de 950 000 $ (855 000 $ et un boni de 95 000 $). Le joueur peut cependant aller chercher jusqu’à 3,5 millions de dollars en bonis, liés à ses performances. S’il joue dans la Ligue américaine, il touchera 82 500 $.

Ces bonis liés aux performances sont assortis de critères très précis, définis dans la convention collective et brillamment expliqués dans cette page du site spécialisé Puckpedia (en anglais).

Consultez la page du site Puckpedia

Pour les défenseurs, les critères à atteindre sont les suivants :

  • 10 buts
  • 25 aides
  • 40 points
  • Une moyenne de 0,49 point par match ou plus (minimum 42 matchs joués)
  • Se classer parmi les quatre défenseurs les plus utilisés de l’équipe
  • Finir parmi les trois meilleurs défenseurs de l’équipe pour le différentiel
  • Finir parmi les deux meilleurs défenseurs de l’équipe pour les tirs bloqués
  • Être choisi parmi l’équipe d’étoiles des recrues
  • Participer au match des Étoiles
  • Être choisi joueur par excellence du match des Étoiles

Ces bonis sont considérés comme étant de catégorie A. Pour chacun de ces objectifs atteints en une saison, le joueur touche 250 000 $, jusqu’à concurrence de 1 million de dollars par année.

Dans la troisième année du contrat, Reinbacher peut aussi toucher 500 000 $ en bonis de catégorie B. Pour y parvenir, un défenseur doit se classer au sein du top 10 de la LNH à sa position pour les buts, les aides, les points, la moyenne de points par match ou le temps d’utilisation. Un trophée individuel ou une sélection au sein d’une équipe d’étoiles permet aussi d’obtenir ce boni. Le joueur touche le plein boni en atteignant un seul de ces objectifs.

L’an dernier, Reinbacher a amassé 22 points (3 buts, 19 aides) en 46 matchs à Kloten, dans la Ligue nationale suisse. Le défenseur de 6 pi 2 po et 195 lb a également représenté l’Autriche au Championnat du monde junior en 2022 et 2023, de même qu’au Championnat du monde sénior de 2023.

Reinbacher est le deuxième joueur du repêchage de 2023 à s’entendre avec sa nouvelle équipe, l’autre étant Adam Fantilli, troisième choix, avec les Blue Jackets de Columbus.

Kent Hughes poursuit quant à lui dans la même veine que l’an dernier en s’entendant rapidement avec ses choix de premier tour. L’an dernier, le premier tour avait eu lieu le 7 juillet, et le DG du Canadien s’était entendu avec Juraj Slafkovsky le 13 juillet, et le lendemain avec Filip Mesar.

Il est de pratique courante que les hauts choix de repêchage s’entendent rapidement avec leur équipe, à l’exception de ceux qui jouent dans la NCAA, puisqu’ils perdent le droit d’y jouer dès qu’ils signent un contrat professionnel. L’an dernier, Simon Nemec (deuxième rang) et Shane Wright (quatrième) avaient signé leur contrat respectivement les 14 et 13 juillet. Les deux autres choix du top 5, Logan Cooley et Cutter Gauthier, jouent quant à eux dans les rangs universitaires.