La rubrique où les journalistes de l’équipe des Sports répondent à une question dans le plaisir

Guillaume Lefrançois

Les Canucks de Vancouver, et ce n’est même pas proche. Ils attendent leur tour depuis leur naissance en 1970. À leur première présence en finale, en 1982, ils avaient devant eux le rouleau compresseur des Islanders de Mike Bossy et Denis Potvin. Ils ont ensuite eu Wayne Gretzky dans les pattes comme rival de division. Comme s’ils n’avaient pas assez souffert contre les Oilers, voilà qu’à leur retour en finale, en 1994, ils avaient devant eux Mark Messier, Kevin Lowe et Esa Tikkanen, désormais des Rangers. Ils ont tout de même étiré le plaisir jusqu’au septième match. Retour en finale en 2011, cette fois dans un duel prenable sur papier. Mais avec une défense amochée sans commune mesure, ils ont encore perdu en sept. Ce printemps 2011 fut d’ailleurs la dernière fois que les Vancouvérois ont vu les leurs, en personne, gagner une série, puisque leurs seuls succès depuis sont survenus en 2020, dans la bulle centralisée à Edmonton. Malgré toutes ces déceptions, les Canucks continuent à attirer plus de 18 000 spectateurs par match en moyenne, année après année. Ces partisans-là ont souffert comme Harry et Marvin et ils méritent une fin plus heureuse.

Mathias Brunet

PHOTO PERRY NELSON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Connor McDavid (97), des Oilers d’Edmonton

La reconstruction des Oilers d’Edmonton, ou plutôt sa longue agonie, s’est étendue de 2007 à 2019. Il y a eu de nombreuses gaffes, dont la sélection de Nail Yakupov au premier rang, les raccourcis ratés de Peter Chiarelli, l’incapacité de trouver un gardien de premier plan, l’échec de la courte expérience de l’entraîneur Dallas Eakins, guère meilleur à Anaheim ces dernières années, l’embauche trop coûteuse de Milan Lucic. Mais depuis l’arrivée de Connor McDavid en 2015, on a senti une progression constante. Les Oilers ont terminé parmi les 12 premières équipes au classement général lors des quatre dernières saisons et ont remporté trois rondes lors des deux derniers printemps. Le meilleur joueur de hockey au monde, déjà 850 points en carrière, à seulement 139 points de Paul Kariya et du top 100 des meilleurs compteurs de l’histoire, à 26 ans seulement et en seulement 569 matchs, mérite de soulever la Coupe au moins une fois, sinon deux ou trois, pour forger sa légende et se hisser aux rangs des immortels du hockey.

Richard Labbé

Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a aucun cas répertorié de quelqu’un qui se serait levé par un bon matin en criant, c’est décidé, on prend nos vacances à Winnipeg. Ça n’existe pas. De la même manière, on ne va pas à Winnipeg, on y naît et on y reste, avant peut-être de choisir de partir, ça dépend. Pour toutes ces raisons, il n’y a personne sur ce continent qui mérite le bonheur comme les bonnes gens de Winnipeg, qui passent des hivers à -40 oC et des étés à se battre contre des moustiques de la taille d’une balle de tennis. Qu’on leur donne une Coupe tout de suite.

Alexandre Pratt

Québec. Parce que ça impliquerait que la ville ait retrouvé un club de la Ligue nationale – ce que la ville mérite.

Jean-François Tremblay

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Anton Forsberg et Brady Tkachuk, des Sénateurs d’Ottawa

Je vote sans aucun doute pour Ottawa. Il y a plusieurs avantages d’une finale de la Coupe Stanley à Ottawa, en premier lieu sur le plan financier. Pour un gestionnaire, éviter d’avoir à payer des billets d’avion, ça n’a pas de prix. Aussi, comme personne, mais bien absolument personne, ne veut aller à Kanata, les chambres d’hôtel sont constamment à prix d’ami. OK, une partie de votre âme s’envole de désolation dans cette banlieue sans amour, mais j’épargne des sous. Aussi, pouvez-vous imaginer Snoop Dogg qui défile dans son lowrider avec une Coupe ?

Nicholas Richard

L’une des personnes les plus sous-estimées, et méconnues, de l’équipe des Sports de La Presse se nomme Olivier de Grosbois, le chef de division. Ses tâches et son travail au quotidien restent pour moi un mystère, il n’en demeure pas moins qu’il est d’un commerce fort agréable. Son charisme n’est pas le seul élément le rendant spécial et unique, en effet, il est le seul membre de l’équipe n’ayant pas vu le jour au Québec. Notre Olivier national est en réalité né à Vancouver. Il est la saveur exotique de la gang. Bref, pour sa patrie, je souhaite que les Canucks puissent enlever les grands honneurs. Non seulement pour qu’il puisse enfin savourer un titre, mais aussi pour ses concitoyens, les gens de Vancouver, qui sont passés si près au cours des dernières années. Leur reconstruction sera longue, mais si leurs jeunes espoirs peuvent jouer à la hauteur des attentes, le soleil pourrait briller avant longtemps dans l’Ouest canadien.

Appel à tous

Selon vous, quelle ville canadienne mériterait le plus de remporter la prochaine Coupe Stanley qui sera gagnée au pays et pourquoi ?

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