(Las Vegas) La joie ressentie par Paul Maurice le matin du début de la finale de la Coupe Stanley était aussi teintée de tristesse. Le vétéran entraîneur-chef savait qu’il ne restait qu’au maximum sept matchs à disputer.

Il a développé une plus grande appréciation pour ce moment avec les Panthers de la Floride, 21 ans après avoir effectué une première participation en finale. Bruce Cassidy a ressenti la même chose comme entraîneur-chef des Golden Knights de Vegas, trois ans après s’être arrêté à une victoire de la coupe Stanley avec les Bruins de Boston.

Un seul pourra soulever la coupe Stanley pour une première fois en carrière et leur présence en finale démontre pourquoi les équipes qui veulent gagner priorisent les entraîneurs d’expérience. Souvent qualifiés de « recyclés », des entraîneurs comme Maurice et Cassidy offrent une valeur tangible pour naviguer dans des situations cruciales.

« Selon l’endroit où se trouve ton équipe dans son processus, ça dicte probablement dans une certaine mesure les décisions que tu vas prendre par rapport à ce poste, a dit le directeur général des Golden Knights, Kelly McCrimmon, qui a congédié Peter DeBoer après que l’équipe eut raté les séries l’an dernier. Nous pensions que pour notre organisation, un entraîneur expérimenté était meilleur pour nous. »

Les Panthers ont pensé la même chose. Ils ont gagné le trophée des Présidents, donné à l’équipe détenant la meilleure fiche de la LNH, mais ils ont été éliminés en deuxième ronde des séries alors qu’ils étaient sous la tutelle de l’entraîneur-chef par intérim Andrew Brunette – qui en était à son premier emploi du genre.

Maurice a quitté son poste des Jets de Winnipeg en décembre 2021 et il a offert au directeur général des Panthers, Bill Zito, la stabilité nécessaire pour amener l’équipe à un autre niveau pour être aspirante au titre.

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L’entraîneur-chef des Golden Knights de Vegas, Bruce Cassidy

« Tu as de l’expérience, c’est inestimable, a déclaré Zito. Peut-être que tu es un peu plus à l’affût. Et une expérience collective qui engendre la sagesse comme valeur significative. »

Maurice, qui a vu ses hommes s’incliner lors du premier match de la finale, samedi, voit l’intérêt de pouvoir profiter de cette expérience plus que lors des décennies précédentes. Son attitude calme a aidé les Panthers à effacer un retard de 3-1 contre les Bruins, au premier tour.

Je pense que la plus grande partie de l’expérience est peut-être que tu comprends un peu les pressions des deux vestiaires.

Paul Maurice

Ça aide aussi d’avoir une bonne chimie entre les joueurs et l’entraîneur-chef. Le vétéran joueur de centre Eric Staal croit depuis un certain temps que « ce groupe avait besoin de Paul, et Paul avait besoin de ce groupe ».

Staal sait de quoi il parle. Maurice s’est avéré son premier entraîneur-chef dans la LNH, avec les Hurricanes de la Caroline, en 2003-04. Maurice a été congédié après que les Hurricanes n’eurent gagné que huit de leurs 30 premiers matchs et son remplaçant, Peter Laviolette, a guidé l’équipe vers une conquête de la coupe Stanley, en 2006.

Maurice est un entraîneur différent maintenant. Il a mentionné dimanche qu’au milieu des années 90, les entraîneurs de la LNH ne faisaient que sermonner leurs joueurs. Maintenant, il faut avoir une bonne connexion avec eux et pousser les bons boutons.

Cassidy possède ce genre de qualités, qui ont évolué après un passage raté comme jeune entraîneur-chef des Capitals de Washington, de 2002 à 2004. Il a aidé les Bruins à participer aux séries lors de six années de suite, atteignant la finale de la Coupe Stanley en 2019. Il a tout de même été congédié après une sortie hâtive en première ronde des séries, l’an dernier.

Cassidy s’est retrouvé sans emploi pendant seulement une semaine.

McCrimmon a vu un entraîneur-chef qui, comme le double champion de la coupe Stanley Jon Cooper, possédait des connaissances approfondies après avoir passé une longue période dans une organisation. Et qui est un bon entraîneur-chef.

« Nous sommes évalués selon la victoire, a observé McCrimmon. Il en avait signé beaucoup, c’est pourquoi nous l’avons fait venir ici. Et je pense qu’il a répondu à nos attentes et plus encore en cours de route. »