Cinq groupes liés au hockey junior du Québec se retrouveront en commission parlementaire mercredi prochain dans la foulée d’allégations d’initiations violentes perpétrées au cours des dernières décennies.

La Ligue de hockey junior majeur du Québec, Hockey Québec, Hockey Canada, le Réseau du sport étudiant du Québec et l’Université McGill ont été convoqués pour témoigner le 22 février prochain en commission parlementaire à l’Assemblée nationale.

Mardi, Vincent Marissal de Québec solidaire (QS) a demandé à la commission parlementaire de la culture d’accepter un mandat d’initiative pour que les responsables de la LHJMQ, de la Ligue canadienne de hockey (LCH) et de Hockey Québec expliquent les mesures mises en place pour protéger les jeunes hockeyeurs face à de potentiels abus.

Dans une tentative de recours collectif adressé à la Cour supérieure de l’Ontario, de nombreux témoins ont affirmé avoir subi des actes d’humiliation et de torture dans diverses ligues de hockey junior au pays. Les actes décrits, allant de l’insertion de bâtons de hockey dans l’anus, de mutilations génitales, de séquestration et de victimes aspergées d’urine ou d’excréments, se seraient déroulés au courant de plusieurs décennies. Leur divulgation publique a choqué le pays.

En entrevue avec La Presse, le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, avait affirmé mardi que « c’est tolérance zéro chez nous. On a un code d’éthique depuis 2019, et les joueurs doivent le signer et le lire chaque année. Ils savent qu’ils sont susceptibles de sanctions quand il y a des manquements. On a aussi été les premiers à mettre en place un programme d’aide aux joueurs. »

Cette affirmation, comme d’autres entrevues dans divers médias, n’a pas suffi à convaincre les élus, notamment la ministre responsable du Sport, Isabelle Charest.

« Je suis satisfait que mon mandat d’initiative ait été accepté par tous les partis, a indiqué Vincent Marissal jeudi. On s’est entendu unanimement pour consacrer toute la journée de mercredi prochain pour entendre les organisations […] Comme élus, on a la responsabilité de s’assurer que dans le hockey junior comme dans les autres sports, on a tourné la page sur ces pratiques intolérables. Il est plus que temps qu’on fasse le ménage. »

Lisez l’article « Initiations violentes : Les dirigeants du hockey junior devront s’expliquer en commission parlementaire »

Avec Hugo Pilon-Larose et Fanny Lévesque, La Presse