(Brossard) Le Canadien de Montréal occupe toujours le dernier rang dans la Ligue nationale de hockey au chapitre de l’efficacité en avantage numérique, malgré le but de Kirby Dach samedi soir au Centre Bell. Toutefois, l’entraîneur-chef Martin St-Louis a aimé certains des aspects de la performance de ses joueurs à ce chapitre dans la victoire de 5-4 contre les Blues de St. Louis.

« Les gars ont bien travaillé ensemble, ils ont créé beaucoup de confusion et ç’a ouvert le jeu », a décrit St-Louis lors d’une mêlée de presse qui a suivi un rare entraînement dominical au Complexe sportif Bell de Brossard, à la veille du passage du Kraken de Seattle.

La formation montréalaise affiche un piètre pourcentage d’efficacité de 15,1 % jusqu’à maintenant avec l’avantage d’un homme. Samedi, elle a surpassé ce taux de réussite en récoltant un but en quatre tentatives grâce à Dach, qui a touché la cible en deuxième moitié d’une double mineure à Ivan Barbashev, tard en deuxième période.

Pendant sa rencontre avec les journalistes, tenue près du vestiaire du club, St-Louis s’est attardé sur l’importance pour une équipe, mais aussi pour les joueurs à titre individuel, de sentir que le jeu en supériorité numérique est à tout le moins menaçant.

« Je l’ai déjà dit, ce n’est pas seulement le fait de ne pas marquer. Si [l’avantage numérique] ne génère pas grand-chose, ça draine l’énergie chez les joueurs sur l’attaque à cinq. Ça leur pèse, ils reviennent au banc des joueurs ennuyés, déçus, avec beaucoup de pensées négatives, et c’est difficile de s’en débarrasser. En plus, ç’a des répercussions sur le jeu à cinq contre cinq », a expliqué St-Louis.

Lors de son exposé sur les avantages numériques, St-Louis a insisté sur l’importance de former un groupe uni et homogène.

« Les meilleurs avantages numériques, ils sont cinq [joueurs] sur la glace mais c’est comme s’ils travaillent tous avec le même cerveau. Ils savent tous où ils s’en vont. Hier [samedi], on avait l’air de ça », a affirmé St-Louis, qui a récolté 101 de ses 391 buts en carrière lors de supériorités numériques.

« Mais c’est quelque chose qui nous manque beaucoup, a-t-il aussitôt reconnu. Ça prend juste un gars qui ne se rend pas compte où le jeu va aller et là, tu n’as plus de jeu. Il faut que tu lises l’un de l’autre, pas seulement de tes coéquipiers, mais il faut que tu lises les quatre autres de l’autre côté aussi. […] L’avantage numérique, c’est un jeu d’échecs. »

Dans le vestiaire après l’entraînement de l’équipe dimanche, Nick Suzuki a également parlé de l’avantage numérique et de son importance globale pour les joueurs et l’équipe, dans son ensemble.

« Je pense que nous avons connu de bons moments en avantage numérique. Les gars ont bien travaillé avec la rondelle et eu de bonnes opportunités de marquer », a analysé le jeune capitaine du Tricolore.

« Vous vous sentez mieux, individuellement, et je pense que c’est positif pour le reste du match. Nous devons continuer dans cette direction et faire du mieux que nous le pouvons. »