Jordan Binnington défendra le filet des Blues, samedi, contre le Canadien. Au risque de décevoir ceux qui espèrent assister à des débordements, son entraîneur souhaite qu’il s’en tienne à ça, défendra son filet.

On le précise parce que Binnington est réputé pour son tempérament bouillant sur la patinoire. Sur YouTube, il existe même des compilations des fois où il s’emporte avec violence contre des rivaux.

Un confrère de St. Louis nous a toutefois confié que les Blues lui ont demandé de se calmer le pompon, pour reprendre l’expression de Marc Bergevin, ce que l’entraîneur-chef des Blues, Craig Berube, a essentiellement confirmé.

« Il a l’équipe à cœur et il est très compétitif. Quand ça ne va pas, il prend parfois les choses en main, a reconnu Berube, au terme de l’entraînement matinal des Blues. Mais un gardien doit faire attention. Son travail est d’arrêter la rondelle. C’était juste de le prendre à part et lui en parler, et il comprend. »

Ses coéquipiers ne seraient toutefois pas fâchés si débordements il y a. « Il le fait quand c’est frustrant. C’est un gars émotif, un compétiteur et quand il le fait, ça a l’effet d’un réveil sur nous », estime l’attaquant Robert Thomas.

Les statistiques de Binnington cette saison n’ont rien de renversant. Sa moyenne est de 3,21, son efficacité, de ,894, et ses indicateurs avancés le placent en milieu de peloton dans la LNH. Il est néanmoins le gardien le plus occupé du circuit. Ses 30 départs sont un sommet dans la LNH, à égalité avec Connor Hellebuyck.

Le malheur s’acharne

À la défense de Binnington, cela dit, il joue derrière une équipe minée par les blessures. Les blessés sont nombreux chez les Blues et ont en commun de ne pas être des pieds de céleri.

Aux Ryan O’Reilly, Vladimir Tarasenko, Torey Krug et Marco Scandella s’est ajouté samedi matin Nick Leddy. Berube n’a rien dévoilé à son sujet, mais dans tous les cas, son absence signifie que Steven Santini, un vétéran de la Ligue américaine, disputera son premier match de la saison dans la grande ligue.

En Krug, Leddy et Scandella, c’est donc la moitié de la brigade défensive des Blues qui manquera à l’appel.

« On continue à marquer des buts, ce qui est bien, estime Berube. Mais sans O’Reilly, ça change les confrontations, car il est très bon pour neutraliser les adversaires et en désavantage numérique. Mais on a des gars qui se lèvent et qui font un bon travail dans ce rôle. Nos blessés occupaient différents rôles. Tarasenko marque des buts, Krug aussi, surtout en avantage numérique. Mais l’avantage numérique continue tout de même à fonctionner. »

Tarasenko connaissait effectivement une saison intéressante (29 points en 34 matchs) avant de se blesser. C’est toutefois moins clair pour O’Reilly, dont le différentiel de -28 est le pire de la LNH, une anomalie pour un candidat au trophée Selke année après année.

Malgré ces absences, les Blues tiennent bon, avec une fiche de 7-2-3 à leurs 12 derniers matchs, ce qui leur a permis de remonter la pente après un atroce premier tiers de la saison. Mine de rien, ils ne sont plus qu’à trois points de la dernière place donnant accès aux séries.

La formation à l’entraînement samedi

Attaquants

Buchnevich-Thomas-Kyrou
Saad-Schenn-Barbashev
Neighbours-Acciari-Leivo
Toropchenko-Alexandrov-Pitlick

Défenseurs

Mikkola-Parayko
Rosen-Faulk
Santini-Bortuzzo

Gardien

Binnington