« Ça va super bien dans ma vie. Je suis dans une très bonne place. Je vois les choses un peu différemment. »

Ces mots sont venus de Jonathan Drouin, mardi matin, alors qu’il rencontrait les médias à l’occasion de son cinquième tournoi de golf au club Le Mirage, à Terrebonne. L’attaquant du Tricolore répondait à une question au sujet de l’incertitude qui pointe à l’horizon, alors qu’il entamera dans les prochaines semaines la dernière année de son contrat de six ans.

« Chaque jour, me lever et voir mon petit gars, ça me met un sourire dans le visage, a-t-il ajouté. Ça part ma journée du bon côté. »

Le Québécois, opéré à un poignet en avril, se sent d’attaque pour son retour au jeu. S’il ne signe pas de nouveau contrat pendant la saison, il sera joueur autonome sans compensation dans 10 mois.

« C’est la réalité des choses. C’est une chose que je ne contrôle pas. Je peux juste contrôler d’avoir une bonne saison pour moi et pour l’équipe aussi. Il y a de bonnes chances que ce soit, peut-être, ma dernière saison [à Montréal]. »

Ses principaux défis seront donc « de rester en santé et d’être constant », lui qui a raté de nombreux matchs en raison de blessures au cours des trois dernières saisons.

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Jonathan Drouin ne l’a pas toujours eu facile dans le marché montréalais. Même s’il a « regardé le CH toute sa vie », il n’était pas nécessairement « prêt à ça ». « Il faut que tu le vives pendant quelques années ».

« J’ai eu un bon début de saison l’année dernière. Mes deux poignets sont opérés, donc je ne devrais pas avoir de problème avec mes poignets cette année. »

Drouin ne l’a pas toujours eu facile dans le marché montréalais. Même s’il a « regardé le Canadien toute sa vie », il n’était pas nécessairement « prêt à ça », a-t-il reconnu. « Il faut que tu le vives pendant quelques années. »

Aujourd’hui, alors qu’il se prépare à disputer sa sixième saison dans la métropole, le numéro 92 est plus « confortable » avec tout ce qui se passe, à l’aréna comme au quotidien. Il ne verrait donc « aucun problème » à poursuivre sa carrière dans l’uniforme bleu-blanc-rouge, a-t-il fait savoir.

J’adore jouer à Montréal, surtout avec la nouvelle direction, le nouvel entraîneur, les jeunes joueurs… Je pense que ça s’en va dans la bonne direction. On a eu un excellent repêchage.

Jonathan Drouin

Drouin a d’ailleurs passé beaucoup de temps avec les jeunes espoirs de l’organisation Juraj Slafkovsky, Filip Mesar, Arber Xhekaj, Kaiden Guhle, Xavier Simoneau et William Trudeau au cours des dernières semaines. « Ils aiment le hockey, ils sont prêts et ils veulent pratiquer. C’est le fun de voir ça. »

Martin Lafleur en relève

Il y avait comme un vide, mardi matin, au club Le Mirage, où Guy Lafleur n’était pas pour la première fois en trois ans. Le Démon blond, mort en avril, était ambassadeur de la Fondation du CHUM.

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Jonathan Drouin en compagnie de Martin Lafleur, fils de Guy Lafleur et nouvel ambassadeur de la Fondation du CHUM, et de Pascale Bouchard, PDG de la Fondation du CHUM

« Je suis prêt à lui dédier la cinquième édition de mon tournoi, a dit Jonathan Drouin. Ç’a été un homme vraiment excellent pour moi. Tout un mentor. »

[Guy Lafleur] me disait que je faisais des bonnes choses pour le CHUM, pour les enfants, pour l’hôpital. Ça me faisait chaud au cœur.

Jonathan Drouin

Le Fonds Guy Lafleur restera actif, puisque le fils du célèbre numéro 10, Martin Lafleur, est désormais ambassadeur de la Fondation, à la suite de son père.

« C’est tout un honneur pour moi de continuer ce que mon père a entrepris, a-t-il dit. Il a vécu la maladie et s’est battu du début à la fin. Il tenait cette cause-là profond dans son cœur. Je représente aussi ma famille en étant ici pour continuer son œuvre au niveau de la recherche sur le cancer. »

Quatre mois ont passé depuis la mort de son père, mais Martin Lafleur trouve encore le quotidien « difficile ».

« C’est un énorme vide dans nos vies, mais quand on s’implique dans des évènements comme celui-là, ça nous permet de le garder proche de nous. On continue quelque chose qu’il a commencé. Sans lui, le Fonds Guy Lafleur ne serait pas là et il n’aurait pas amassé au-dessus de 1,6 million. »

Les quatre premiers Tournois de golf Jonathan Drouin, évènement philanthropique emblématique pour la Fondation du CHUM, ont quant à eux permis d’amasser 2 millions de dollars.

Au sujet de Carey…

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Carey Price

Il y a deux semaines, Kent Hughes affirmait que les nouvelles de l’état de santé de Carey Price étaient « décourageantes ». Au point qu’il est déjà acquis que le gardien vedette n’amorcera pas la saison 2022-2023, et qu’il est probable qu’il ratera l’entièreté de la prochaine campagne. Jonathan Drouin a mentionné l’« incertitude » autour du gardien vedette, mardi. « C’est sûr que tu as une confiance un peu plus haute que d’habitude quand tu as Carey Price derrière toi. Si tu fais une erreur, tu sais qu’il va être là en arrière pour te sauver un peu. On va s’ennuyer de ça s’il n’est pas là. »