(Tampa, Floride) L’image de Nikita Kucherov qui retraite au vestiaire en douleur n’avait évidemment rien de bien rassurant pour les partisans du Lightning. Pour les entraîneurs non plus, d’ailleurs.

L’attaquant n’a pas été vu sur la patinoire de l’Amalie Arena mardi, au lendemain du troisième match de la finale. Mais Jon Cooper a tenté de se montrer rassurant.

Va-t-il mieux que ce qui était d’abord craint ? « Je pense que oui », a répondu Cooper. Puis, il s’est corrigé. « J’espère que oui. »

Relancé sur la question, il a dit « penser » que Kucherov pourra participer au quatrième match, mercredi. « Mais je ne suis pas Kuch. Sauf que le connaissant, il doit se dire exactement la même chose. Mais il faudra voir ce que le médecin dira. »

Discret dans le premier match, invisible dans le deuxième, Kucherov a livré une performance inspirée, lundi. Il a amassé deux passes et obtenu six tirs, tout en montrant un différentiel de + 3.

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Photo David Zalubowski, archives Associated Press

Brayden Point représente un cas « douteux » pour mercredi.

La présence de Kucherov serait d’autant plus importante que Cooper a indiqué que Brayden Point représente un cas « douteux » pour mercredi.

Point est revenu au jeu pour les deux premiers matchs de la finale, avant de sauter son tour lundi.

Décidément, le Lightning est magané à l’attaque. Dans le duel de lundi, Nick Paul a fait quelques visites au vestiaire et jouait manifestement en dépit d’une blessure. C’est à se demander si l’Avalanche ne finira pas par simplement gagner une guerre d’attrition.

« À ce temps-ci de l’année, tout le monde est hypothéqué », a relativisé l’attaquant de l’Avalanche Nathan MacKinnon, après la défaite de lundi.

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L’Avalanche compose également avec ses blessures à l’avant, mais les nouvelles sont plus encourageantes.

Jared Bednar a indiqué que Nazem Kadri pourrait être « une option » prochainement. L’attaquant, auteur de 14 points en 13 matchs, a de nouveau chaussé les patins avec ses coéquipiers mardi.

L’autre éclopé, Andre Burakovsky, était toutefois toujours à Denver mardi après-midi, ce qui laisse fortement présager qu’il ne sera pas du prochain rendez-vous. Auteur du but gagnant en prolongation dans le premier match, Burakovsky n’a pas terminé le deuxième match et était absent lundi.

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Photo Geoff Burke, archives USA TODAY Sports

Darcy Kuemper

Darcy Kuemper n’avait pas son meilleur match dans le corps lundi, battu 5 fois sur 22 tirs. Son adjoint, Pavel Francouz, a donc été appelé en relève en deuxième période.

Kuemper sera-t-il de retour devant le filet pour le quatrième match ? « C’est une possibilité », a répondu Bednar. Il faudra donc voir quel gardien retraitera au vestiaire en premier à l’entraînement matinal de mercredi.

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Il faisait 33 ℃ mardi, sans compter l’insupportable humidité de la Floride. Bref, les conditions ne sont pas optimales pour maintenir une patinoire dans un état digne d’une finale de la Coupe Stanley.

Dans une réponse sur le jeu de Devon Toews, Bednar a d’ailleurs blâmé la qualité de glace pour justifier le revirement commis par son défenseur, revirement qui a mené au but d’Ondrej Palat.

« Ce n’est pas la meilleure surface, a reconnu Toews. Mais ils jouent sur la même glace que nous. Il faut simplement limiter les erreurs. »

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Photo John Locher, archives Associated Press

Jon Cooper

Lors des séries 2021, l’Avalanche avait présenté le meilleur avantage numérique de l’histoire de la Ligue nationale en séries. Mais le taux de succès de 41,4 % (12 buts en 29 occasions) n’avait pas empêché l’équipe de baisser pavillon au deuxième tour.

La bande à J. T. Compher en remet cette année, avec une efficacité de 33,9 % (19 buts en 56 occasions). Parmi les équipes qui ont gagné au moins une série, c’est la 7performance de l’histoire. Depuis le début de cette finale, l’Avalanche a marqué 5 fois en 11 occasions (45,5 %), ce qui donne forcément des cheveux gris au pauvre Cooper.

« Peut-on réussir plus de dégagements, gagner plus de mises en jeu ? Absolument, a rappelé Cooper. Il y a aussi des jeux où il faut simplement leur lever notre chapeau, comme le tir de Landeskog hier [lundi]. »

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On ignore encore quel métier fera le fils de Jon Cooper, mais on devine qu’il hésitera entre enseignant et entraîneur.

Invité à décrire la progression de son équipe dans cette finale, Cooper a plutôt offert l’évaluation de son fils. « Il m’a dit : ‟Papa, votre premier match était tout juste un C+. Pour le deuxième match, vous avez un F.” Il nous a donné un B pour le troisième match, donc on va dans la bonne direction ! »