(Springfield, Massachusetts) Les gars du Rocket de Laval sont arrivés au MassMutual Center mardi matin de la même manière qu’ils souhaitent arriver à cet endroit mercredi soir : sans pression.

Il a d’ailleurs été beaucoup question de pression en ce petit mardi relâché à Springfield, au Massachusetts. Les joueurs du Rocket n’ont pas chaussé les patins, préférant disputer des matchs de soccer dans un corridor de l’aréna, avant de répondre aux questions, même les plus difficiles.

Comme celle-ci, inévitable, à la veille du septième match de la finale de l’Association de l’Est contre les Thunderbirds : la pression, elle est où ?

« La pression est totalement de leur bord, a répondu l’entraîneur-chef Jean-François Houle sans même hésiter. Nous, on va embarquer sur la glace et on va s’amuser, on est confiants. On va être prêts. Si on peut disputer un autre match à l’image de celui de lundi soir, en étant patients, en attendant leurs erreurs… si on peut faire ça, on va être contents de notre jeu. »

Ce septième match est bien sûr de la catégorie des matchs sans lendemain. Dans ce cas-ci, le perdant va rentrer à la maison en silence, dans un mélange de honte et de déception, alors que le gagnant va passer à la grande finale de la Ligue américaine de hockey.

Avec une égalité de 3-3 dans la présente série, le Rocket et les Thunderbirds sont donc engagés dans une bagarre qui va se décider par un seul soir où tout peut arriver.

« On est arrivés ici sans pression, a expliqué l’attaquant Jean-Sébastien Dea. On a joué notre style de match lundi soir et on a eu du succès, c’est ça qu’on a fait. On a laissé le jeu venir à nous, et on a su prendre avantage de nos occasions. »

Pour le moment, Houle est encore à l’heure des décisions, et il ne sait toujours pas ce qu’il va faire en vue de mercredi. Une formation à 7 défenseurs et 11 attaquants, comme celle de lundi soir, est encore dans les cartons.

Ce qu’il sait, en tout cas, c’est qu’un autre attaquant, Jesse Ylönen, est blessé. « Je ne pense pas qu’il va jouer mercredi soir », a admis le coach.

Photo Denis Germain, collaboration spéciale

Jesse Ylönen

« Mais on est confiants avec le groupe qu’on a, a-t-il ajouté. Les gars qui ont joué lundi soir nous donnent du gros hockey… On va essayer de trouver un remplaçant au style offensif pour Ylönen, quelqu’un qui est le même genre de joueur, mais rien n’est décidé encore. »

Jusqu’ici, il y a probablement une statistique qui vient tout résumer de cette série très spectaculaire : 0 en 29. Ça, c’est la fiche des Thunderbirds en avantage numérique, et on sent que ça commence un peu à peser dans leur camp.

Le défenseur Tobie Paquette-Bisson y voit d’ailleurs un avantage pour son club.

« Ils ont eu des avantages numériques aussi lundi soir, mais on joue tellement bien en défense, je trouve que ça commence un peu à briser leur moral, a-t-il expliqué. Ils ont de la misère à se ‟voir” marquer, et on observe qu’ils craquent sous la pression après un certain temps. C’est là que nos attaquants font leur travail et vont créer des chances de marquer par la suite. »

Alors voilà. Il n’y a sans doute plus rien à dire et plus rien à faire, à part peut-être attendre à mercredi. Ce petit mardi chaud à Springfield, les membres du Rocket l’ont passé sans pression, et ils espèrent aussi un septième match sans pression, pour espérer, également, un résultat similaire à celui de lundi. Avec un Cayden Primeau en état de grâce devant son filet, tout est possible.

« On est en présence de deux très bonnes équipes, alors à ce point-ci de la saison, il n’y a personne qui a plus de pression qu’un autre, a répondu l’attaquant Rafaël Harvey-Pinard. C’est un septième match… et c’est la meilleure équipe qui va gagner. »