« Il m’a l’air d’un bon joueur. Il s’ajusterait parfaitement à jouer avec Cole et moi. On verra. »

Nick Suzuki avait de bons mots à dire à l’endroit de Juraj Slafkovsky, dimanche, en marge du Déjeuner de célébrités sportives de la Fondation du Centre juif Cummings pour aînés, à Mont-Royal.

Slafkovsky fait partie de la liste des espoirs que le Canadien pourrait sélectionner au tout premier rang, lors du repêchage de la LNH en juillet prochain.

Cole Caufield estime que Suzuki, Slafkovsky et lui-même pourraient s’entendre comme larrons en foire sur la glace.

Photo Philippe Boivin, LA PRESSE

Cole Caufield signe un chandail de Nick Suzuki.

L’idée avait été lancée par le Slovaque lui-même en entrevue avec le collègue Guillaume Lefrançois à Buffalo, il y a deux semaines. « Ça ferait un trio pas mal fou [a pretty sick line] », avait-il suggéré.

« Ce serait super ! », répond Caufield avec le sourire lorsqu’interrogé sur la proposition de l’espoir. « Je sais qu’il est un excellent joueur. J’aime jouer avec Nick aussi, alors ce n’est pas une mauvaise idée ! »

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Cole Caufield

Ne lisez pas ceci comme un affront envers Shane Wright, un centre dont la plupart des experts prédisent depuis longtemps une sélection au tout premier rang. Lorsqu’on demande à Suzuki s’il a une préférence entre les deux joueurs, la vedette du CH sourit. « Je ne prends pas ces décisions », rétorque-t-il sagement.

« On sera heureux, peu importe qui est choisi. »

Des fans de Marie-Philip Poulin

L’évènement réunissait une pléthore de personnalités sportives. Les anciens du Canadien Frank et Pete Mahovlich étaient présents, joviaux et souriants. Tout comme Yvan Cournoyer. Les états-majors des Alouettes et de l’Alliance de Montréal faisaient aussi partie des invités.

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Devon Levi, Cole Caufield et Nick Suzuki, devant les légendaires Frank et Pete Mahovlich et Yvan Cournoyer

Cole Caufield et Nick Suzuki sont arrivés vers 8 h 30. Ils ont été dès lors submergés de demandes d’autographes et de photos par bon nombre des quelque 300 convives. La seule accalmie à ce chapitre a eu lieu pendant les différentes présentations, alors qu’ils déjeunaient à table. Dès leur sortie de scène en fin de cérémonie, le bal reprenait de plus belle.

On s’immisce dans l’agglutinement pour leur demander de commenter l’actualité récente du Canadien. À commencer par l’arrivée de Marie-Philip Poulin dans le giron de l’équipe.

« Je l’ai rencontrée l’autre jour, souligne Suzuki. Elle semble être une bonne personne qui adore le hockey. C’est vraiment cool de pouvoir apprendre de l’une des meilleures joueuses de hockey. »

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Nick Suzuki avec Ryan (10 ans)

Que connaît-il de celle que plusieurs considèrent comme la meilleure joueuse de tous les temps ?

« J’en connais beaucoup ! Je la regarde depuis longtemps, avec tous ces Jeux olympiques. Elle est une grande joueuse. Ce sera un plaisir d’apprendre à la connaître. »

Caufield parle quant à lui d’une embauche « incroyable ». « Ce sera un excellent ajout à notre personnel déjà formidable, lance-t-il. Je suis très excité. »

Il réagit de la même façon lorsqu’on lui parle de la prolongation de contrat de Martin St-Louis à titre d’entraîneur-chef. « C’est une excellente décision, dit Caufield. Il a fait beaucoup avec notre équipe en très peu de temps. »

On le comprend d’être heureux. L’arrivée de St-Louis a véritablement relancé la saison de l’attaquant. Mais pour Caufield, il ne s’agit pas que de ce qu’il peut lui apporter.

« Il entraîne tout le monde, pas que les individus. C’est un gars pour qui tu veux joueur. Ça m’emballe. »

Même son de cloche pour Suzuki.

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Nick Suzuki et Cole Caufield avec Zalmy, 7 ans

« C’est assez merveilleux d’avoir la chance de l’avoir comme entraîneur, se réjouit le joueur de centre. Vraiment content qu’il soit de retour. Je sais qu’il voulait revenir, alors je suis heureux qu’ils soient parvenus à une entente. »

Suzuki prévoit par ailleurs être présent au repêchage, le 7 juillet. Il a même l’intention d’inviter les nouveaux joueurs du Canadien au restaurant.

« On va probablement les inviter à souper, lance-t-il en souriant. Je crois qu’ils vont rester jusqu’au camp d’entraînement des recrues. On pourra sûrement les sortir quelque part. »

« Il faut donner du temps » au CH, dit Ronald Corey

Ronald Corey n’est plus président du Canadien depuis maintenant 23 ans. Ça ne l’empêche pas de lui souhaiter encore du succès. À ce chapitre, il prône la patience. « Quand tu regardes [Nick] Suzuki et [Cole] Caufield, c’est une bonne base pour commencer », lance-t-il dans un court entretien avec La Presse, dimanche. M. Corey dit avoir « confiance à 100 % » envers le nouveau personnel de l’état-major en place. « Il y a beaucoup de belles personnes », renchérit-il, avant d’expliquer qu’il ne les connaît pas personnellement.

On l’interroge sur le processus de reconstruction de l’équipe en cours. « Il faut leur donner du temps », répond-il simplement, sans vouloir entrer dans les détails.

« Je suis très enthousiaste. »