Vous avez été nombreux à nous écrire pour faire partager vos plus beaux souvenirs de Mike Bossy, qui s’est éteint la semaine dernière. En voici quelques-uns.

PHOTO FOURNIE PAR MARC PLANTE

Mike a été analyste à l’émission de fin de soirée Au-dessus de la mêlée à la fin des années 2000 à Radio-Canada, pour laquelle je travaillais. J’ai cette photo de quatre membres des Islanders [ci-dessus], que je laisse toujours à mon bureau. Je demande à Mike de me la signer et je lui montre mon crayon Sharpie noir. Il refuse, prétextant vouloir consulter ses notes pour être prêt pour l’émission qui débute dans une heure. Je n’insiste pas. Plus tard, il s’amuse sur notre plateau, qui était une réplique d’un gymnase avec tout ce que ça comporte, dont un but, des bâtons et des balles. Il ne ratait jamais les coins supérieurs droit et gauche. Je me suis dit : belle préparation, mais bon. Le lendemain soir, en regardant les sujets de la soirée, il me demande la photo. Je la lui remets et il la signe avec un Sharpie argent qu’il avait apporté avec lui en me disant qu’ils avaient tous des vestons foncés et que l’argent était meilleur pour la signature. Tout ça avec un clin d’œil et un sourire dont lui seul avait le secret. De la grande classe, monsieur Bossy, merci.

Marc Plante

PHOTO YVES BEAUCHAMP, ARCHIVES LA PRESSE

Michael Bossy avec le National de Laval en 1976

Pour ma thèse de doctorat, j’ai visité les 10 équipes d’alors de la Ligue de hockey junior majeur du Québec en 1976, afin de recueillir les données nécessaires à mon étude. Michael Bossy évoluait alors pour le National de Laval. Il était déjà un joueur dominant à ce niveau. J’appréhendais toujours un peu la réaction des adolescents, dont certains étaient des étoiles, à qui on demandait de se soumettre à une batterie de tests. Je me souviens très bien de Michael qui s’est prêté au jeu très positivement et qui a même posé quelques questions sur le processus. Sa gentillesse était déjà une de ses caractéristiques remarquables à cette époque. Un très beau souvenir pour moi.

Paul Deshaies

Je ne connais pas personnellement Mike Bossy, mais j’ai eu la chance de le rencontrer à quelques occasions. J’ai enseigné à ses filles (Josiane et Tanya) et lors des réunions de parents, j’ai pu échanger avec lui. Je confirme que malgré son statut de superstar, Mike était très sympathique, humble et modeste. Un homme exemplaire.

Michel Morissette

PHOTO FOURNIE PAR LOUIS MÉNARD

Mike Bossy a fait ses débuts aux Loisirs Saint-Alphonse de Montréal. Voici une photo d’équipe de l’époque, que nous avons dénichée dans nos souvenirs. Mike Bossy porte le C de capitaine, au centre de la photo.

Louis Ménard

Lorsque j’étais à l’école primaire à Saint-Vincent-de-Paul, Mike Bossy était en résidence avec le gardien Robert Sauvé chez mon ami d’école. Les deux joueurs du National de Laval habitaient dans son sous-sol. J’allais voir régulièrement les pratiques au Centre sportif Laval. Un jour après la pratique, Mike Bossy m’a donné son hockey (un Titan droitier avec une courbe terrible) que j’ai conservé précieusement. Quelques années plus tard, un certain Mario Lemieux a fait le même geste.

Benoit Globensky

PHOTO FOURNIE PAR CLAUDE CREPEAU

Mon plus beau souvenir de Mike Bossy date de 1982… 40 ans déjà. Je participe à l’école de hockey Jacques St-Jean qui se déroule au Colisée de Laval. J’ai 13 ans. On organise une séance de photos avec Mike Bossy. Déjà à l’époque, je suis un nerd de hockey. Je consulte tous les livres et journaux qui traitent de hockey. Mike Bossy vient de gagner sa troisième Coupe Stanley, 64 buts à sa dernière saison, gagnant du trophée Conn-Smythe. Il est sur la glace avec moi et juste avant la pose, il replace mon chandail, et me demande mon nom ! Wow ! Depuis ce jour, Mike Bossy aura été pour moi un modèle et une idole.

Claude Crepeau

Le décès de Mike Bossy m’a fait replonger dans le passé. J’allais régulièrement voir le National de Laval avec mon père. J’y allais surtout pour voir jouer Mike Bossy, qui me faisait rêver de jouer un jour dans la Ligue nationale. Durant l’échauffement avant un match contre les Remparts de Québec, Mike Bossy s’entraînait au tir du revers. C’est alors qu’il a placé une vingtaine de tirs de suite dans le coin gauche en haut du filet sans en rater un seul. J’ai alors dit à mon père que Mike Bossy jouerait un jour dans la LNH.

Normand Savoie

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Mike Bossy après avoir marqué son 50e but en 50 matchs en 1981

Mon meilleur souvenir de Mike Bossy remonte au 24 janvier 1981. Ce soir-là, âgé de 17 ans, je suis au Nassau Coliseum avec le fan-club des Nordiques. Mike Bossy a besoin de deux buts pour réaliser l’exploit d’être le deuxième joueur à compter 50 buts lors des 50 premiers matchs de la saison après Maurice Richard. Comme dans un scénario de Disney, Bossy marque en avantage numérique avec 4 min 10 s à jouer en troisième période. Il lui reste peut-être deux ou trois présences à faire dans la partie. Ça ne regarde pas très bien. Avec 89 secondes à jouer, miracle, Bossy compte son 50but. La foule est en liesse, comme nous d’ailleurs. Le lendemain, retour à Québec, tous heureux d’avoir assisté à cet exploit.

Carl Têtu

En 1979-80, je jouais midget AA à Chomedey, et notre entraîneur avait invité Mike Bossy à notre pratique. Je me souviens très bien qu’il m’avait donné un truc très simple, mais qui avait amélioré immédiatement ma game. Joueur gaucher, le trou à gauche te semble étroit, mais en réalité, le trou est trois fois plus grand, car la position de tes yeux et la position de la rondelle sur ta palette ne sont pas la même. Il m’a demandé de regarder le trou, de mettre mon bâton sur la glace et d’aller me positionner à la hauteur de la palette. J’ai 59 ans, je joue encore au hockey et j’ai intégré ce petit truc dans ma game. Donc 80 % du temps, je prends mon lancer vers la gauche avec encore de bons résultats.

Serge Morneau

Un de mes souvenirs les plus marquants de Mike Bossy est la fois où les Islanders jouaient au Forum et il a été invité entre deux périodes pour l’entrevue à la télévision. Ensuite, la partie recommence et, à la fin de la deuxième période, lors de l’entrevue pour la télé, qui voit-on ? Mike Bossy lui-même, qui est revenu. On n’avait jamais vu ça. Le journaliste nous explique que c’était un autre joueur qui était censé y être, mais, pour une raison que j’oublie, il ne pouvait plus. Le réseau a alors cherché quelqu’un pour le remplacer, ils ont demandé à Bossy s’il voulait revenir une deuxième fois, et il a accepté ! L’entrevue était vraiment pleine d’humour. C’est la fois où je suis tombé en amour avec Mike Bossy.

Jean-Luc Fortier

J’habitais Rosemère, je croisais Mike Bossy à l’épicerie. Ses filles étaient de l’âge de mes filles et je n’en revenais pas de la gentillesse de ce gars-là avec ses enfants, avec les gens autour de lui. J’avais eu du mal à tirer un panier avant de commencer mon épicerie et il l’avait fait pour moi en me souriant. Un vrai gentleman !

Carole Maisonneuve