(Brossard) Le joueur de centre Nick Suzuki s’est souvent absenté des entraînements du Canadien de Montréal ces dernières semaines afin de subir des traitements, sans jamais rater un match. Il a expliqué pourquoi, lundi matin, au Complexe sportif Bell de Brossard.

« Je ne veux pas rater de rencontre, surtout à ce stade-ci de la saison. J’ai l’impression que je n’ai pas besoin de m’entraîner si je n’en ressens pas le besoin. Souvent, je reçois des traitements en matinée, puis je me rends au gymnase pour travailler certaines choses afin d’être prêt pour les matchs. C’était bien d’être à l’entraînement ce matin — pour la première fois depuis longtemps — avec les gars », a d’abord dit Suzuki.

Comme la plupart de ses coéquipiers, l’Ontarien s’accroche à de petits objectifs personnels afin de maintenir son niveau de jeu d’ici la fin du calendrier régulier. L’attaquant âgé de 22 ans n’est plus qu’à six matchs d’accomplir l’exploit d’avoir pris part à toutes les rencontres du Bleu-blanc-rouge cette saison.

« Ouais, je crois que c’est l’objectif de tous les joueurs. Il faut jouer un peu de chance, mais ce serait très’cool’de pouvoir disputer tous les matchs cette saison, c’est certain », a dit Suzuki, qui a atteint le plateau des 20 buts pour la première fois de sa carrière, samedi, dans la défaite de 8-4 contre les Capitals de Washington.

L’entraîneur-chef par intérim Martin St-Louis a reconnu que l’objectif que s’est fixé Suzuki est très difficile à atteindre. Et il en sait quelque chose.

« C’est difficile de jouer tous les matchs. Si tu veux y parvenir, alors tu dois être prêt à ne pas être à 100 % tous les jours. Tout le monde compose avec des ecchymoses, des blessures, etc. C’est difficile de jouer une saison complète, si tu veux toujours être à 100 %, a confié le Québécois âgé de 46 ans.

« Personnellement, je détestais devoir rater un match. Il y a une grosse différence entre souffrir et être blessé. Quand tu es blessé, tu es probablement à l’écart du jeu. Quand tu souffres, tu joues », a-t-il ajouté.

Contrairement à Suzuki, le défenseur Jeff Petry s’est absenté de la séance d’entraînement. Petry est demeuré à l’écart de la patinoire afin de subir des traitements, a précisé l’organisation montréalaise.

Petry avait récolté deux mentions d’aide lors de la défaite de 8-4 du Tricolore contre les Capitals de Washington, samedi soir, tout en affichant un temps de jeu respectable de 20 : 33.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Jeff Petry est demeuré à l’écart de la patinoire afin de subir des traitements

Kale Clague a remplacé Petry aux côtés du vétéran Joel Edmundson.

Tous les autres joueurs ont participé à la séance d’entraînement, y compris le gardien étoile Carey Price — et son équipement bleu. St-Louis a indiqué avoir mis l’emphase sur certains aspects du jeu qui ont fait défaut chez le CH depuis quelques matchs.

« C’est dur amener des rondelles au filet s’il n’y a personne là (devant le filet), surtout dans cette ligue-ci. On travaille là-dessus, et on en parle beaucoup. Il s’agit de reconnaître la situation et de faire la “job”. Il faut faire la “job” ; ce n’est pas un seul gars qui est responsable d’aller au filet. C’est le gars qui est le plus près du filet, et qui doit reconnaître que c’est à lui d’y aller. Tu dois faire la “job”, car c’est ta “job” », a résumé St-Louis.

Par ailleurs, l’attaquant Rem Pitlick a été victime d’une vilaine chute contre la rampe lors d’un exercice à mi-chemin de la séance et a semblé ébranlé. Il s’est toutefois relevé et, après avoir retrouvé ses esprits, a repris sa place dans les rangs.

Le Canadien accueillera le Wild du Minnesota et son gardien Marc-André Fleury au Centre Bell, mardi soir. Il tentera alors de mettre un terme à une série de cinq défaites, lui qui compile un dossier de 2-8-1 à ses 11 derniers affrontements.