Le sujet le plus chaud de cette fin de saison du Canadien est le retour au jeu de Carey Price. Et ça le restera encore quelque temps.

Le gardien étoile s’est encore entraîné avec son équipe, lundi matin, mais il ne participera pas au match en soirée contre les Jets de Winnipeg. C’est plutôt Samuel Montembeault qui obtiendra le départ. Il sera secondé par Cayden Primeau, rappelé après que Jake Allen se fut blessé contre les Maple Leafs de Toronto, samedi.

« Je vais vous le dire quand il va revenir ! », s’est amusé l’entraîneur-chef Martin St-Louis, en réponse à l’inévitable question quotidienne au sujet de Price.

Bien malin est celui qui saura prédire avec exactitude la date de retour du vétéran de 34 ans. Sa tenue à l’entraînement, sans ménagement, laisse transparaître un gardien à l’aise. Apparemment, il n’est pas tout à fait rendu là où il le voudrait. À preuve, lundi matin, il a passé presque 90 minutes sur la glace, d’abord avec le groupe puis seul avec son entraîneur spécialisé Éric Raymond.

Bonne chance pour en apprendre davantage à ce sujet.

« Je ne parle pas de ça avec lui, a ajouté St-Louis. Carey est dans la ligue depuis longtemps. Il a fait ses preuves, il a de l’expérience. Ces gars-là, je leur fais confiance. Quand il dira qu’il est prêt, il va jouer. »

Montembeault, pour sa part, amorcera un match pour la deuxième fois seulement en près d’un mois, lui qui a cédé le filet à Jake Allen pour la quasi-totalité des dernières rencontres de l’équipe. Il a été appelé en relève samedi à Toronto et, après avoir été déjoué par le premier tir qu’il a affronté, il a gardé son équipe dans le coup jusqu’à la fin.

Son entraîneur a d’ailleurs tenu à le souligner.

« Il nous a donné de très bonnes minutes, a dit St-Louis. Il a été impressionnant. »

Depuis le début de la saison, « il a montré qu’il peut jouer dans la LNH ».

Aucun nouveau détail n’a par ailleurs filtré sur l’état de santé de Jake Allen, qui n’a pas patiné lundi.

Changements

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Jesse Ylönen a bien paru au cours des six matchs qu’il a disputés. Dans l’intervalle, soit depuis son plus récent rappel, à la fin du mois de mars, il a récolté trois points, dont un but.

Plusieurs changements seront apportés à la formation en vue de l’affrontement contre les Jets.

Après avoir disputé les deux derniers matchs du club, Chris Wideman faisait partie du groupe des réservistes à l’entraînement matinal. Corey Schueneman devrait prendre sa place.

En attaque, Michael Pezzetta, Laurent Dauphin et Tyler Pitlick devraient être laissés de côté, au profit de Ryan Poehling, Paul Byron et Jesse Ylönen.

Ce dernier a bien paru au cours des six matchs qu’il a disputés. Dans l’intervalle, soit depuis son plus récent rappel, à la fin du mois de mars, il a récolté trois points, dont un but.

Le Finlandais apprivoise toujours le jeu de la LNH. Confiné pour l’heure à un rôle de soutien, il estime qu’il a encore « beaucoup de choses à améliorer » avant de montrer le visage résolument plus offensif qu’il affiche dans la Ligue américaine.

Il désire avant tout se concentrer sur son jeu défensif et peaufiner de « petits détails » afin de se « rendre la vie plus facile ».

Doté d’un attirail d’atouts bien rempli, Ylönen compte notamment sur un tir foudroyant… qu’il ne montre toutefois pas beaucoup.

Dans quatre des six derniers matchs qu’il a disputés, il n’a décoché aucun lancer qui a atteint la cible.

Lui-même ne semble pas trop s’en formaliser. « Quand tu joues bien, tu obtiens plus de tirs et de chances de marquer », croit-il.

Martin St-Louis, lui, en fait le dernier de ses soucis. Il préfère voir l’attaquant s’adapter au match en cours et à la couverture de ses adversaires plutôt que tirer de partout.

« Il pourrait décocher trois tirs de la ligne bleue que le gardien capte facilement, mais ce serait trois tirs qui ne veulent rien dire, a-t-il précisé. Je ne suis pas un gros fan des gars qui tirent juste pour tirer. Les statistiques, il faut les lire comme il faut, elles ne disent pas toute la vérité. Ylönen a un très bon lancer et, quand il a une chance, il le laisse aller. C’est correct d’être sélectif. »