Le gouvernement du Québec demande aux dirigeants de la Ligue de hockey junior majeur du Québec d’être plus sévères envers les bagarreurs.

Présentement, les joueurs impliqués dans une bataille sont punis 15 minutes. Québec souhaite que « les belligérants soient minimalement expulsés de la rencontre, et qu’ils obtiennent un match supplémentaire de suspension », a écrit la ministre responsable des Sports, Isabelle Charest, dans une lettre adressée au commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau.

« Il faudrait aussi qu’il y ait davantage de conséquences lorsqu’il s’agit de l’instigateur, de l’agresseur ou de batailles planifiées à l’avance », ajoute la ministre. « Malheureusement, cette année, nous pouvons constater une augmentation du nombre de bagarres par match dans la Ligue. C’est inquiétant, et c’est une preuve supplémentaire qui m’incite à croire qu’il faut agir rapidement et procéder à des changements nécessaires. »

Des trois divisions de la Ligue canadienne junior, la LHJMQ est celle qui punit le plus sévèrement les bagarreurs. En Ontario et dans l’Ouest canadien, les joueurs ne sont chassés que pour cinq minutes. La ministre souhaite que la LHJMQ devienne « le leader d’un mouvement de changement de culture ». « Je sollicite votre aide pour convaincre la Ligue de hockey de l’Ontario et la Ligue de hockey de l’Ouest d’emboîter le pas. C’est cette force unifiée qui saura faire changer les mentalités, et devenir des exemples positifs pour les joueurs de la prochaine génération. »

Cette lettre, envoyée le 7 avril, s’inscrit dans le contexte de la mise à jour des règlements de sécurité des fédérations. Le gouvernement présentera aussi dans quelques jours les conclusions de son comité d’experts sur l’avenir du hockey québécois.