(Vancouver) Le vétéran Jim Rutherford sait que ses journées sans stress sont terminées, maintenant qu’il a pris les rênes des Canucks de Vancouver.

Être nommé président de l’équipe est une occasion spéciale, a-t-il dit, mais elle vient avec son lot de défis.

« J’adore le stress, surtout à mon âge », a blagué l’homme de 72 ans, lundi.

Rutherford a été nommé président des Canucks (12-15-2), jeudi, quelques jours après que l’équipe eut congédié l’entraîneur-chef Travis Green et des membres de la direction, dont le directeur général Jim Benning.

L’ancien gardien de la LNH a été le directeur général des Penguins de Pittsburgh de 2014 à 2021, menant l’équipe vers deux conquêtes consécutives de la coupe Stanley, en 2016 et 2017. Il a également agi à titre de directeur général des Hurricanes de la Caroline pendant 20 ans, orchestrant la conquête de la coupe Stanley de 2006.

Rutherford, qui est originaire de l’Ontario, a été nommé le directeur général de l’année en 2016 et il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en tant que bâtisseur, en 2019.

« Jim était au haut de ma liste de candidats pour venir ici et faire tourner le vent. Je suis emballé qu’il ait non seulement accepté le poste, mais qu’il l’ait adopté, a déclaré le propriétaire des Canucks, Francesco Aquilini, lundi. Son travail est d’amener une équipe gagnante et une culture gagnante. De bâtir une équipe qui peut amener une Coupe Stanley à Vancouver. »

PHOTO DARRYL DYCK, LA PRESSE CANADIENNE

Francesco Aquilini (à gauche)

Les Canucks ont éprouvé des difficultés cette saison, montrant un dossier de 6-14-2 lors des 22 premiers matchs. Plusieurs joueurs n’ont pas répondu aux attentes en attaque, dont le centre Elias Pettersson et l’ailier droit Brock Boeser.

La culture était un problème à travers l’organisation, a insisté Aquilini.

« C’est une attitude gagnante. Cette culture est une croyance collective, un standard. C’est la barre que tu places et tu dis à tout le monde qu’il doit répondre à ce standard. J’ai le sentiment que nous n’avions pas cette attitude », a dit Aquilini.

Les Canucks sont une meilleure équipe qu’ils ne l’ont montrée lors des 20 premiers matchs de la saison, a exprimé Rutherford.

« J’ai assurément vu beaucoup de potentiel dans cette équipe pour que j’aie décidé de relever le défi. Je comprends que c’est un défi. Nous le savons tous, a-t-il ajouté. Il y a beaucoup de travail à faire ici et c’est pourquoi je suis ici. Je vais faire de mon mieux pour changer la culture et pour nous donner une chance d’atteindre l’objectif ultime. »

Rutherford a aussi été nommé directeur général par intérim des Canucks et il mène les recherches pour un remplaçant. Il a déjà écrit une liste de 40 candidats et il les a placés dans différentes catégories, comme possible directeur général ou directeur général adjoint. Rutherford aimerait embaucher un directeur général adjoint cette semaine.

« Je ne suis pas ici pour être directeur général, mais je peux faire le travail, a-t-il souligné. J’aimerais avoir quelqu’un en place le plus tôt possible, mais si ce n’est pas dans un avenir rapproché, c’est correct. Nous voulons tenter de faire les choses de la bonne façon. »

Les Canucks ont déjà fait une embauche majeure, amenant le vétéran Bruce Boudreau derrière le banc pour remplacer Green.

L’équipe présente une fiche de 4-0-0 sous la tutelle de Boudreau, mais elle occupe toujours l’avant-dernier rang de la section Pacifique, à six points d’une place en séries.

Boudreau a été l’entraîneur-chef des Capitals de Washington, des Ducks d’Anaheim et du Wild du Minnesota et il est exactement ce que les Canucks avaient besoin après un mauvais début de saison, selon Rutherford.

« Je pense simplement qu’avec ce qui est arrivé en début de saison, un gars comme Bruce était la bonne personne au bon moment pour cette organisation, a affirmé Rutherford. C’est un gars qui peut motiver les joueurs afin qu’ils retrouvent un bon sentiment. »

À Pittsburgh, Rutherford était reconnu pour être un directeur général qui aimait procéder à des échanges et il dit qu’il a déjà reçu des appels de collègues intéressés à certains joueurs des Canucks.

Bien qu’il soit prêt à faire des transactions si « quelque chose d’assez bon se présente », Rutherford a assuré qu’il n’était pas pressé de mettre son empreinte sur la formation des Canucks par l’entremise d’un échange.

« Je veux être prudent avec nos échanges, a-t-il expliqué. Je ne veux pas échanger des choix au repêchage, à moins que ce soit des choix tardifs. Échanger de hauts choix de repêchage, ce n’est pas le cycle dans lequel nous sommes actuellement. »

Les Canucks termineront un séjour de six matchs à domicile en accueillant les Blue Jackets de Columbus, mardi.