(Brossard) Qui aurait prédit qu’à la fin du mois de novembre, Ryan Poehling aurait inscrit plus de buts que Cole Caufield ?

Poehling était invisible au cours du camp du Canadien de Montréal, alors que la plupart des observateurs prédisaient le titre de recrue par excellence de la LNH à Caufield. Mais voilà que Poehling joue en confiance, tandis que Caufield cherche toujours à retrouver ses repères du printemps dernier.

Caufield avait alors inscrit quatre buts et une aide lors d’une audition de 10 rencontres en fin de saison. Il avait ajouté quatre autres buts et huit aides en 20 matchs lors du parcours du Tricolore en séries éliminatoires. Pendant ce temps, Poehling peaufinait son jeu dans la Ligue américaine de hockey avec le Rocket de Laval.

Sept semaines après le début de la nouvelle campagne, Poehling a quatre buts au compteur et Caufield, un seul.

Poehling admet avoir connu des ennuis cet automne lors du camp. Son renvoi chez le Rocket a peut-être été la meilleure chose qui pouvait lui arriver.

Il a inscrit trois buts et autant d’aides en sept parties avec le Rocket. Et depuis son rappel au sein du grand club le 10 novembre, il a amassé quatre buts en 10 parties avec le Tricolore.

« Je crois que son jeu a pris de la maturité et qu’il est moins nerveux, a souligné Jonathan Drouin au sujet de Poehling, mardi. Il est plus à l’aise dans la LNH. Quand il joue bien, il est actif et il attaque rapidement vers l’avant. »

Poehling a inscrit son quatrième but de la campagne lundi, dans un revers de 2-1 face aux Canucks de Vancouver. Après un revirement en zone neutre, l’Américain âgé de 22 ans a foncé au filet et a fait dévier une remise précise de Drouin dans l’objectif.

« Ça fait partie de mon jeu, a dit Poehling en revenant sur le but. Il y a eu ce revirement et j’ai battu un rival de vitesse. Si je ne fais pas ça, je ne marque pas. Quand vous jouez rapidement, ça aide à moins réfléchir sur la glace. »

Poehling croit justement qu’il réfléchissait trop et était hésitant dans son jeu lors du camp du Tricolore en septembre. Il était alors sous les projecteurs, puisqu’un poste de centre semblait lui être destiné.

« Le hockey, c’est toute ma vie, mais je dois aller sur la glace et simplement jouer », a-t-il dit après avoir mentionné qu’il ne devait pas trop se soucier de tout le reste.

Drouin et Poehling ont passé 4 : 07 ensemble sur la patinoire, incluant 31 secondes en avantage numérique. Ils se retrouvaient de nouveau au sein du même trio à l’entraînement, mardi, en compagnie de Joel Armia.

« Je suis un passeur et lui, avec sa vitesse, il peut trouver des ouvertures », a mentionné Drouin au sujet des éléments complémentaires de son jeu avec celui de Poehling.

« Je travaille fort en échec avant et je peux lui fournir des rondelles », a ajouté Poehling sur le même sujet.

L’entraîneur-chef Dominique Ducharme a répété depuis le début de la saison que les jeunes joueurs ne peuvent être en mode survie dans la LNH, qu’ils doivent être capables de suivre le rythme afin de poursuivre leur progression. Poehling le fait depuis son rappel, mais l’échantillon demeure petit.

Cependant, Poehling ne s’en fait plus avec la possibilité d’être renvoyé chez le Rocket.