(Las Vegas) Les jeunes joueurs de hockey ont tendance à afficher une lueur dans leurs yeux lorsqu’une nouvelle saison approche, et ils parlent du sport qu’ils ont appris à jouer sur un cours d’eau ou une patinoire extérieure.

À l’âge de 30 ans et alimenté par un élément, Jonathan Marchessault ne l’a pas perdue.

« La passion », a précisé l’attaquant québécois des Golden Knights de Vegas lors d’une conversation avec l’Associated Press vendredi.

Je ne sais pas si, un jour, je n’aurai plus cette passion. Je suis excité de commencer chaque match.

Jonathan Marchessault

Mardi soir, alors que les Golden Knights entameront leur saison à domicile contre le Kraken de Seattle, la plus récente addition à la LNH, Marchessault sera l’un des sept joueurs sur la patinoire qui portaient l’uniforme de l’équipe du Nevada lorsqu’elle a disputé son premier match dans la ligue, en 2017.

Marchessault est le meneur dans l’histoire des Golden Knights pour le nombre de points (225) et de mentions d’aide (133). Il a marqué le plus de buts à forces égales (72) et en avantage numérique (20). Il domine aussi pour le nombre de filets victorieux (19).

Toutefois, aux yeux de cette bougie d’allumage de cinq pieds neuf pouces, qui campe un rôle de leader dans le vestiaire et sur la patinoire depuis le jour 1, ces statistiques n’ont pas d’importance sans un élément essentiel.

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« Ç’a été une belle aventure jusqu’à maintenant, c’est certain, mais je pense que personne parmi nous ne sera satisfait de sa carrière, ou de tout ce que nous avons fait ici, si nous n’allons pas jusqu’au bout », a déclaré Marchessault.

« L’objectif est le même chaque année. »

Une fois de plus, les Golden Knights sont perçus comme des favoris pour remporter le championnat de l’Association Ouest et la Coupe Stanley.

L’entraîneur-chef Peter DeBoer est d’avis que c’est cet acharnement qui motive Marchessault, probablement à cause de sa taille et du fait qu’il a passé sa vie à se faire dire qu’il ne peut pas réaliser quelque chose.

Rien ne lui a été donné, et c’est comme ça qu’il joue. Il joue avec acharnement, comme s’il voulait prouver aux gens qui lui ont dit qu’il ne pourrait y arriver qu’ils avaient tort. Et c’est ce qu’il a fait chaque année.

Peter DeBoer, entraîneur-chef des Golden Knights

Marchessault acquiesce, rappelant que d’anciens instructeurs l’ont retranché parce qu’il était trop petit, ou qu’on ne lui permettait pas de participer à des camps d’entraînement à 10, 11 ou 12 ans à cause d’une notion préconçue qu’il était trop petit pour rivaliser avec des garçons plus imposants physiquement qui avaient le même âge.

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« Vous contrôlez la façon dont vous vous sentez durant une journée, et j’aime autant que ce soit en étant heureux », explique Marchessault.

« C’est ainsi que je pense. Je ne vais jamais laisser quelqu’un me dénigrer, et je n’accorde pas d’importance à ce que les gens pensent de moi. Je cherche seulement à m’assurer que je suis heureux et que je rende heureux les gens autour de moi. »

Pour y arriver, Marchessault essaie de mettre de la vie dans le vestiaire des Golden Knights, que ce soit en affichant un comportement inspirant, en blaguant avec d’autres joueurs ou en créant une onde positive avant que ses coéquipiers ne sautent sur la patinoire.

Et bien qu’il soit le plus petit joueur au sein de la formation, il dit qu’il fournira toujours un élan de motivation en s’assurant de pousser ses coéquipiers lors des entraînements ou sous la pression de matchs serrés.

« Je veux pousser notre meilleur franc-tireur Patch [Max Pacioretty] », a expliqué Marchessault.

« Je veux pousser Patch à devenir meilleur, je veux pousser Stoney [Mark Stone, le capitaine] à devenir meilleur, je veux pousser William Carrier à devenir meilleur. Tout le monde doit se pousser l’un et l’autre. C’est de cette façon qu’une équipe connaît du succès. C’est important d’être honnête l’un envers l’autre, de connaître son rôle et de vous pousser à devenir un meilleur joueur de hockey. »