« C’est le temps d’y aller, il n’y a plus d’excuses… »

C’est en ces mots que Ryan Poehling a décrit les jours qui s’en viennent. Il n’y a plus d’excuses, en effet, et le jeune attaquant aurait pu ajouter qu’il n’y a plus de temps à perdre. Pour les autres, mais avant tout pour lui.

Voici donc où on en est : le Canadien a encore quatre matchs préparatoires au calendrier avant d’amorcer la saison, le 13 octobre à Toronto. On ne sait trop combien de fois Poehling va être envoyé sur la glace au cours des prochains jours, mais il semble de plus en plus évident que le poste de quatrième centre, qui semblait lui être destiné à l’ouverture du camp, pourrait lui échapper.

Dans l’immédiat, le Canadien a deux matchs préparatoires à venir, ce vendredi à Ottawa et samedi au Centre Bell contre ces mêmes Sénateurs. Poehling devrait prendre part à celui de samedi, et si on comprend bien Dominique Ducharme, ce serait une bonne idée qu’il se mette en marche.

Tout de suite.

« Chaque occasion est importante, des matchs préparatoires, il n’y en aura pas 10 ou 12, a expliqué l’entraîneur-chef du Canadien. Quand la porte s’ouvre, il faut entrer. »

Et dans le cas de Poehling, la porte était ouverte, mais il tarde à y mettre le bout des patins. À 22 ans, cet ancien choix de premier tour (2017) devrait peut-être se montrer un peu plus déterminé dans ses convictions. On a plutôt l’impression d’un jeune homme qui est encore un peu hésitant lorsqu’il joue avec les grands.

Se sent-il prêt à faire le saut chez les grands, justement ? Il estime que oui, pourtant.

« Je suis absolument prêt pour ça, a-t-il répondu. Je sais que je suis capable de jouer dans cette ligue. Je veux faire tout ce que je peux pour faire partie de cette équipe. Je sais ce que je peux accomplir en tant que joueur, et je vais laisser les dirigeants du club en arriver à leur propre évaluation de mon jeu. »

Ryan Poehling, c’est bien sûr ce match de quatre buts pour amorcer une carrière au Centre Bell (trois durant le match et un autre en tirs de barrage). Ensuite ? C’est un peu plus nébuleux. Il y a eu une sorte de passage à vide, des déceptions, aussi une suite de hauts et de bas. Surtout, il y a eu une lente progression qui n’a pas été aussi rapide qu’on l’aurait voulu.

Le joueur de centre a passé la dernière saison dans la Ligue américaine chez le Rocket, où il a récolté 25 points en 28 rencontres.

Dans son cas, la suite logique, ce serait une place dans le vestiaire du Centre Bell en vue de la saison qui s’en vient, mais pour l’heure en tout cas, ce scénario est loin d’être une certitude.

Alors, pour toutes ces raisons et sans doute quelques autres, la prochaine semaine, la dernière du camp, sera tout à fait cruciale pour lui.

« Je me sens en confiance, a-t-il ajouté. Tout le monde dans la LNH est capable de jouer tant en défense qu’en attaque, et je sais que je dois être un bon joueur défensif, en plus de devoir produire en attaque. C’est ce que je dois faire. »

Jeff Petry est confiant

Même s’il n’est pas à 100 % certain de l’identité de son partenaire de jeu pour la saison qui s’en vient, Jeff Petry estime que ça va très bien aller, malgré aussi l’absence d’un certain Shea Weber, ce qui devrait faire de lui le défenseur numéro un du club. Mais il est prêt. « J’ai eu à jouer ce rôle à l’occasion au fil des années quand Shea était blessé, a-t-il répondu. Ce sera un défi de le faire pour une saison complète. Mais je sais que j’en suis capable. »