Le camp des recrues du Canadien s’ouvre mercredi matin. Avant de bondir sur la glace jeudi, les joueurs devront se soumettre à des examens médicaux.

Il sera intéressant de voir à l’œuvre certains des meilleurs espoirs du CH ces prochains jours, les Guhle, Norlinder, Mysak, Ylonen et compagnie, mais à moins d’une surprise de taille, aucun ne percera la formation cette année.

D’abord, il y a déjà plusieurs jeunes dans la formation montréalaise : Nick Suzuki, 22 ans, Cole Caufield, 20 ans, Alexander Romanov, 21 ans, et Jake Evans, un jeune professionnel malgré ses 25 ans. Christian Dvorak, lui, a seulement 25 ans également.

Il y a aussi ces jeunes de moins de 24 ans en lutte pour un poste à Montréal, mais trop expérimentés pour participer au camp des recrues : le centre Ryan Poehling et le défenseur Josh Brook, 22 ans.

Il y a également ces absents, notamment le défenseur Jordan Harris, 21 ans, qui, le CH l’espère, rejoindra l’organisation après sa quatrième saison avec les Huskies de Northeastern, dans la NCAA.

Et avant de précipiter l’entrée en scène d’un jeune de 20 ans ou moins, comme on l’a fait avec Jesperi Kotkaniemi et Victor Mete, entre autres, la direction y réfléchira deux fois.

Outre les défenseurs Kaiden Guhle et Mattias Norlinder, qui ont été l’objet d’une analyse approfondie dans cette chronique lundi, voici quelques-uns des espoirs à surveiller dans la prochaine semaine.

Complétons d’abord l’état des forces en défense avec un choix de troisième ronde, 77e au total, en 2019, Gianni Fairbrother. Ce jeune homme de bientôt 21 ans présente un jeu plutôt complet, il possède le physique de l’emploi à 6 pieds 1 pouces et 209 livres et il est robuste à souhait.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gianni Fairbrother

Avec le report de la saison dans la Ligue junior de l’Ouest l’automne dernier, Fairbrother a eu l’occasion de disputer trois matchs avec le Rocket de Laval et, sans se distinguer comme Kaiden Guhle, il a plutôt bien paru. À son retour à Everett, il a obtenu 17 points en 23 matchs, mais il faut tenir compte qu’il avait déjà 20 ans. Il devrait poursuivre son développement à Laval cette saison.

À l’attaque, Jan Mysak, repêché en deuxième ronde, 48e au total, en 2020, grâce à l’un des choix obtenus des Hawks pour Andrew Shaw, est sans doute le plus intéressant du lot.

Mysak est un centre de gabarit inférieur à la moyenne, mais qui ne présente pas de grandes failles. C’est d’ailleurs pourquoi Joël Bouchard n’a pas hésité à l’utiliser lors de 22 matchs dans la Ligue américaine l’an dernier même s’il avait seulement 18 ans.

Les résultats ont été mitigés offensivement, mais on y voit un potentiel. On entend le renvoyer dans les rangs juniors à Hamilton, où il avait obtenu 25 points, dont 15 buts, en 22 matchs à seulement 17 ans.

Un autre choix de deuxième ronde, mais deux ans plus tôt, en 2018, Jesse Ylönen, frappe à la porte. Il a même disputé un match avec le Canadien l’an dernier.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Jesse Ylönen

À sa première saison en Amérique du Nord, Ylönen, 22 ans en octobre, a montré de belles qualités, mais aussi des lacunes.

Ce jeune Finlandais possède un coup de patin fluide et explosif et une belle créativité. Même s’il a obtenu seulement 17 points en 29 matchs à Laval, il faisait sentir sa présence chaque fois sur la glace. Mais il est toujours frêle et devra améliorer sa force physique afin de gagner davantage de batailles pour la rondelle.

Le jeune centre Riley Kidney, 18 ans, est encore loin des rangs professionnels, mais on le surveillera avec une certaine attention puisqu’il a constitué lui aussi un choix de deuxième ronde et qu’il a amassé 17 points en 9 matchs de séries éliminatoires avec Bathurst, dans la LHJMQ. Il possède une qualité primordiale : l’intelligence.

Rafaël Harvey-Pinard sera l’un des grands frères au camp des recrues puisqu’il a 22 ans et déjà une année d’expérience chez les pros derrière la cravate. Il a surpassé les attentes chez les Rocket l’an dernier avec non seulement 20 points en 36 matchs, mais en affichant une ténacité rare. On pourrait le voir éventuellement à Montréal dans un rôle de soutien.

Enfin, la présence de l’ailier Cédric Desruisseaux, sous contrat pour un an avec le Rocket, suscite la curiosité. Desruisseaux, 21 ans, 5 pieds 8 pouces et 166 livres, boudé au repêchage, vient d’amasser 78 points, dont 42 buts, en seulement 40 matchs à Charlottetown. Il était plus vieux que la plupart de ses confrères, mais une telle production vaut quand même un regard plus attentif à un camp des recrues.

Demain : les absents

À lire

1-Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime ont répondu aux questions des journalistes avec leur humilité habituelle, à leur retour à Montréal, mardi. Frédérick Duchesneau y était.

2-Le patineur Charles Hamelin est enfin libéré des effets d’une sévère commotion cérébrale. Simon Drouin lui a parlé.

3-Guillaume Lefrançois s’est entretenu avec le nouvel adjoint d’André Tourigny en Arizona, Mario Duhamel.