Xavier Bourgault, des Cataractes, devrait être choisi dès la première ronde

Xavier Bourgault devrait trouver preneur rapidement au repêchage de la LNH, le 23 juillet. L’attaquant des Cataractes de Shawinigan se situe au 13rang de la liste des patineurs nord-américains de la Centrale de recrutement de la Ligue nationale de hockey. Il est le Québécois le mieux classé.

Xavier Bourgault a montré une amélioration constante au fil des trois dernières années. Choix de 2ronde des Cataractes en 2018, il a terminé sa première campagne dans la LHJMQ avec 20 points en 62 matchs.

Sa production offensive a explosé la saison suivante : il a amassé 71 points, dont 33 buts, bon pour le 19rang des marqueurs du circuit Courteau. Puis, en cette saison pandémique, Bourgault s’est placé au 14rang de ce même classement avec 20 buts et 20 passes en 29 matchs. Avec son coéquipier et choix de première ronde des Stars de Dallas à l’encan 2020, Mavrik Bourque, ainsi que l’autre espoir de la cuvée 2021 Olivier Nadeau, il forme la pierre angulaire de l’attaque shawiniganaise.

« Ce n’était pas une saison comme les autres. Il n’y avait pas de partisans, on jouait en format de bulles. Ce n’était pas toujours facile d’avoir de la constance et d’arriver prêt mentalement. Mais je pense qu’en général, j’ai réussi à rester constant tout au long de l’année et à produire comme je l’ai fait l’année passée », affirme le joueur de centre, qui a souvent évolué à l’aile au cours des dernières saisons.

Comme bien des joueurs, le jeune homme de 18 ans attendait son année de repêchage depuis longtemps. Il a évidemment dû composer avec le stress additionnel qui vient avec la nécessité d’être performant et de faire bonne figure auprès des recruteurs du circuit Bettman.

PHOTO OLIVIER CROTEAU, FOURNIE PAR LES CATARACTES DE SHAWINIGAN

Xavier Bourgault

« Je pense que je me suis bien servi de ça [le stress] pour performer, dit-il. J’ai mon coéquipier Mavrik [Bourque] aussi, qui était passé par tout ça l’année passée. J’étais bien entouré, donc ça s’est bien passé. »

« On se parlait souvent, mon coach [Ron Choules] et moi. On avait une bonne relation. Il me disait de ne pas trop m’en faire, de jouer ma game, que tout allait bien aller. Mon agent aussi m’a aidé beaucoup là-dedans. Ça m’a enlevé un stress de ce côté-là. »

L’attaquant de 6 pi et 172 lb, qui se démarque notamment par sa vision du jeu, a profité de la saison écourtée pour travailler certains aspects de son jeu. Il souhaitait notamment être plus complet défensivement.

« Je portais plus attention à ça, être meilleur sans la rondelle. C’est vraiment une chose que j’ai travaillée. Être plus fort physiquement aussi, je suis vraiment sérieux de ce côté-là. »

En gang à L’Île-Perrot

Xavier Bourgault est, naturellement, fébrile à l’approche du jour J. Il a loué la salle du Club de golf Atlantide, à L’Île-Perrot, afin de vivre ce grand moment avec sa famille et ses amis.

Des fois, j’y pense et on dirait que je n’y crois pas encore que ça va arriver. Ce sont vraiment mes efforts qui sont récompensés. Pas juste pour moi, mais aussi pour ma famille et mon entourage, les personnes qui ont été là pour moi depuis le début.

Xavier Bourgault

Le natif de L’Islet ne le cache pas : son « objectif premier » est d’être sélectionné en première ronde.

« Ce serait vraiment quelque chose de gros, mais rendu là, je n’ai plus rien à contrôler. J’ai fait ce que j’avais à faire. Peu importe le rang, je vais être satisfait. »

De la bonne compagnie à l’entraînement

Chaque été depuis quatre ans, Xavier Bourgault s’entraîne à Montréal. Il côtoie des Québécois bien établis dans la Ligue nationale comme Anthony Beauvillier et Kristopher Letang.

« C’est vraiment le fun de parler avec eux, fait-il savoir. Ils me parlent de leur expérience. Si j’ai des questions à leur poser, ils vont me répondre, c’est le fun de les côtoyer chaque jour, de voir comment ils s’entraînent chaque jour. »

Et cet été, il bénéficie des conseils de l’entraîneur de Sidney Crosby, Andy O’Brien. « Tu vois que c’est un professionnel, il est vraiment bon. »

Xavier Bourgault s’est entretenu avec toutes les équipes au cours des derniers mois. Qu’importe celle qui le sélectionnera, il entend montrer ce qu’il sait faire dès son premier camp professionnel.

« C’est sûr que je vais arriver au camp avec la mentalité de ne pas juste aller là pour l’expérience », lance-t-il.