Une dizaine des meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage de la LNH ont été présentés aux médias, mardi. Du lot, trois évoluaient cette saison pour les Wolverines de l’Université du Michigan : Owen Power, Matthew Beniers et Kent Johnson.

Il est difficile de prédire sur qui les premières équipes à parler jetteront leur dévolu, le 23 juillet prochain. Les opinions varient grandement d’un repêchage simulé à l’autre. C’est néanmoins le défenseur de l’Université du Michigan Owen Power qui est pressenti pour être sélectionné au tout premier rang par les Sabres de Buffalo.

Le défenseur de 6 pi 6 po et 213 lb a fait tourner les têtes à sa toute première saison dans la NCAA, et pas seulement en raison de sa stature. Le natif de Mississauga, en Ontario, a accumulé 16 points, dont 3 buts, en 26 matchs. Il était également un membre d’Équipe Canada, qui a remporté l’or au dernier Championnat du monde.

Les experts de la LNH disent du jeune homme de 18 ans qu’il possède un physique et un coup de patin dignes de la grande ligue. Agile, il se démarque également par son instinct offensif. Le principal intéressé juge lui-même qu’un bon défenseur doit « créer de l’offensive et être solide défensivement ».

« Je suis un défenseur two-way, qui peut être utilisé dans toutes les situations et qui peut jouer beaucoup de minutes, a-t-il expliqué. Je pense que n’importe quelle équipe de la LNH voudrait un joueur comme ça. »

Contacté par La Presse, l’entraîneur-chef des Wolverines, Mel Pearson, n’avait que de bons mots à l’endroit de son défenseur.

« Owen est comparable à un joueur que les partisans montréalais connaissent probablement bien en Victor Hedman, a-t-il judicieusement soulevé. En termes de taille, d’instinct offensif… Owen a un excellent instinct, voit bien la patinoire, contrôle bien la rondelle, a un bon tir… »

Défensivement, il peut couvrir large en raison de sa longue portée, bouge « extrêmement bien » et place bien son bâton, fait valoir Pearson, non sans souligner la personnalité et l’attitude irréprochable du jeune espoir.

« Nous nous entraînons à 15 h 30. Nos entraînements sont généralement assez intenses. La plupart des joueurs ont un repas d’équipe après l’entraînement. Alors que je m’apprêtais à quitter le bâtiment après le repas, je vois Owen Power sur la glace, encore en train de travailler son jeu », a-t-il raconté.

C’est le genre de personne qu’il est : il veut être meilleur et n’est jamais satisfait de son jeu.

Mel Pearson, entraîneur-chef des Wolverines de l’Université du Michigan

L’entraîneur rappelle d’ailleurs que son équipe évoluait contre les Badgers du Wisconsin, l’équipe de Cole Caufield, cette saison.

« Il [Owen Power] a joué contre Cole Caufield quatre fois cette saison et ce dernier n’a jamais marqué contre nous ! », a-t-il lancé.

Power a indiqué qu’il n’avait pas encore discuté avec les Sabres de Buffalo, mais qu’une rencontre était prévue jeudi.

Retour au Michigan ?

Rien ne dit que Power fera le saut dans la LNH dès l’an prochain. Le jeune homme a lui-même soutenu « pencher » vers une deuxième saison dans la NCAA.

« Je ne dirais pas que je me suis engagé à retourner à l’école, a-t-il néanmoins affirmé mardi. C’est évidemment quelque chose dont je parlerai avec l’équipe qui me choisira. »

Si je retourne à l’école, mon but est de jouer une année de plus et ensuite, d’être prêt à jouer dans la LNH.

Owen Power

Son entraîneur-chef est d’avis que le jeune homme possède tous les ingrédients pour connaître une grande carrière dans la LNH. Il croit cependant qu’un retour dans la NCAA pourrait lui permettre de se développer et de dominer le circuit, un peu comme ce fut le cas pour Caufield cette saison, souligne-t-il.

« Peut-il jouer dans la LNH et être un joueur solide l’année prochaine ? Oui. Mais peut-il être encore plus prêt s’il revient avec nous pour une autre année ? Je pense assurément que oui. »

Questionné à propos de ce que le défenseur doit améliorer pour espérer jouer dans le circuit Bettman, Pearson a mentionné sa rapidité sur patins et sa force physique. « C’est un homme dans un corps de jeune homme », a-t-il dit.

« Le rêve de tout entraîneur »

Les joueurs de centre Kent Johnson et Matthew « Matty » Beniers, eux aussi des Wolverines, sont classés respectivement 3e et 6e chez les patineurs nord-américains.

PHOTO SERGEI GRITS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Matthew Beniers

Certaines listes de recrutement placent Beniers au premier ou au deuxième rang. Le jeune homme de 6 pi 1 po et 175 lb, qui a connu une première saison de 10 buts et 14 aides en 24 matchs dans la NCAA, est décrit unanimement comme un compétiteur qui excelle sur 200 pieds. Pearson ne tarit pas d’éloges à son endroit, le décrivant comme le « rêve de tout entraîneur ».

« Il ne triche pas, il joue sur toute la patinoire, a-t-il soutenu. Qu’on soit à la maison ou à l’extérieur, contre la meilleure ou la pire équipe, il va donner le même effort. Il amène beaucoup d’énergie dans le vestiaire et dans l’équipe, a-t-il continué. Il rend meilleurs les joueurs autour de lui. »

« Je ne serais pas surpris qu’il soit le premier choix au repêchage ! a-t-il ajouté. Il possède les atouts recherchés pour construire une équipe gagnante. »

L’attaquant a raconté en conférence de presse que son père avait eu un grand impact sur son jeu : « Mon père m’a appris quand j’étais très jeune que c’était important de bien jouer le jeu, jouer défensivement. »

Quant à Kent Johnson, un attaquant de 6 pi 1 po et 167 lb, il est décrit par les experts comme un marqueur naturel et l’un des espoirs avec le plus d’habiletés. Son entraîneur abonde dans le même sens.

PHOTO JONATHAN KNIGHT, MICHIGAN HOCKEY

Kent Johnson

« C’est un joueur très habile. Sa créativité offensive est incroyable », a-t-il assuré.

« Il est meilleur défensivement que ce que plusieurs disent de lui. Il est en réalité grandement engagé défensivement. Il a juste besoin de devenir plus fort. Quand il sera plus fort et un peu plus explosif, il aura la chance d’être aussi bon que n’importe qui dans ce repêchage. »

Mason McTavish (Petes de Peterborough), Luke Hughes (USA U-18), Dylan Guenther (Oil Kings d’Edmonton), Brandt Clarke (Colts de Barrie), Brennan Othmann (Firebirds de Flint), William Eklund (Djurgarden en Suède) et Simon Edvinsson (Frolunda Jr. en Suède) font également partie des meilleurs espoirs.

Le premier tour du repêchage de la LNH aura lieu le vendredi 23 juillet à 20 h, tandis que les tours 2 à 7 seront présentés le lendemain, le 24 juillet, à partir de 11 h. Le tout se tiendra de façon virtuelle pour la deuxième année de suite.