Les joueurs du Lightning de Tampa Bay, tout comme leur entraîneur, ont presque tous dit la même chose après la petite victoire facile de vendredi soir au Centre Bell.

C’est la quatrième qui est la plus difficile à obtenir.

Il y a de ces vérités qu’on ne peut éviter, mesdames et messieurs, et au hockey, et il y a assurément celle-là, forte, pas tuable, qui résiste aux saisons et à l’épreuve du temps : c’est la quatrième qui est la plus difficile.

Toujours.

« Ce n’est pas terminé, nous n’avons toujours pas obtenu la quatrième », a répondu le défenseur Victor Hedman.

Nous n’allons nous satisfaire de rien tant que ce dernier gain ne sera pas récolté.

Victor Hedman

De toute évidence, les membres du Lightning ne savent pas ce que nous savons tous : dans toute l’histoire du hockey de la Ligue nationale, il est arrivé seulement quatre fois qu’un club miraculé parvienne à combler un tel déficit et à voguer ensuite sur les eaux du succès.

Rien, absolument rien, ne laisse présager une telle magie dans le cas qui nous préoccupe, mais nous verrons bien.

« J’ai souvenir du plaisir que nous avons eu, l’année dernière, quand nous avions pu goûter au doux nectar de la victoire ultime, a ajouté l’attaquant Tyler Johnson. Quand une telle chose survient, on veut y retourner encore plus. Mais il nous en manque une… »

L’entraîneur Jon Cooper a de son côté remarqué un peu la même chose que ses hommes : la dernière sera la plus ardue.

Mais il reste optimiste, sans doute parce qu’il voit bien la manière dont ce duel inégal est en train de se conclure.

« Nous avions plusieurs nouveaux membres dans l’équipe, l’an passé, mais cette fois, c’est presque le même groupe qui est revenu. Vous savez combien on entend parfois parler de l’héritage d’un club ? Ce mot, il existe, mais on peut l’obtenir seulement si on gagne des coupes. Mais comme j’ai dit : nous n’en sommes pas là encore… »

Lundi soir, le Lightning pourrait en être là, par contre.