Des milliers de partisans rassemblés autour du Centre Bell ont laissé éclater leur joie après la victoire du Canadien lundi soir à Montréal.
L’ambiance était électrique devant le Centre Bell, où des milliers de partisans étaient massés. Les fans du tricolore sautaient et criaient de bonheur.
Dans la foule, Gilles Boivin semblait avoir la voix éraillée à force de crier. « Quand je regarde Price, c’est comme si je voyais Patrick Roy. C’est comme si je vivais 93. Price, c’est un combattant », s’est-il exclamé, sourire aux lèvres.
Un peu plus loin, Jean-Charles Antoine filmait la foule de fêtards. « Ça sent la Coupe », criait-il.
Sur place, des dizaines de feux d’artifice jaunes, orange et roses ont été allumés, éclairant le ciel du centre-ville. Certains d’entre eux ont été allumés très près de la foule, causant de brefs mouvements de panique.
Des cônes orange se sont également transformés en projectiles que les fêtards lançaient dans les airs. D’autres brandissaient les cônes au-dessus de leur tête pour imiter la Coupe Stanley.
« La foule est festive, mais il n’y a pas de débordement à proprement dit. La foule se disperse tranquillement et nos policiers sont présents pour s’assurer que tout se passe dans l’ordre, mais ça va bien », a indiqué Emmanuel Anglade, superviseur aux relations médias du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
De nombreux policiers du SPVM étaient sur les lieux, notamment la patrouille à cheval. Les policiers du Groupe tactique d’intervention se tenaient en périphérie de la foule, prêts à intervenir.
Vers minuit, le SPVM a annoncé, au moyen d’un camion-crieur, une « opération de dispersion » en ordonnant aux partisans de « quitter les lieux immédiatement ». Les fêtards se sont alors dispersés dans les rues du centre-ville.
Certains d’entre eux, en continuant de chanter, de crier et de faire éclater des pétards, ont joué au chat et à la souris avec la police pendant un certain temps.
Balayer les Jets
Avant le début de la partie, des partisans, équipés de balais en signe d’optimisme, s’étaient donné rendez-vous devant le Centre Bell,
« On est venus de Saint-Hyacinthe pour encourager notre équipe, après être passés par le Canadian Tire pour acheter nos balais. C’est un 12 $ bien investi ! », a lancé Alexandre Tremblay.
Avec son frère Sébastien et son ami Benoît de Grandpré, il arpentait la rue longeant le Centre Bell en scandant « Go, Habs, Go » et en secouant son balai dans les airs, provoquant des cris d’encouragement parmi la foule.