Il était 11 h, mardi matin, il ne restait plus que Michael Frolik, Alexander Romanov, de même que les réservistes Xavier Ouellet, Laurent Dauphin, Gustav Olofsson, Jake Allen et Charlie Lindgren sur la patinoire.

Oublions Romanov, qui étire toujours au maximum le temps passé sur la patinoire. Frolik aurait très bien pu rentrer au vestiaire, comme l’ont fait ses coéquipiers qui seront en uniforme mardi soir. Mais après avoir été laissé de côté pour les 31 premiers matchs de la saison, on pourrait presque le pardonner d’avoir oublié qu’il jouera en soirée !

Le vétéran de 33 ans disputera mardi son premier match dans l’uniforme du Canadien, à l’occasion de la visite des Oilers d’Edmonton au Centre Bell.

« Tous les jours, il se présente, il travaille très fort, il en fait plus sur la glace et au gym, a rappelé l’entraîneur-chef du Canadien, Dominique Ducharme, après l’entraînement. Avec le nombre de joueurs qu’on a, notre espace sous le plafond, ce n’est pas une situation facile. »

Pour Frolik, il s’agira d’un premier match dans la LNH depuis le 7 mars 2020, soit depuis 388 jours. Il a aussi eu droit, les 16 et 19 février derniers, aux deux premiers matchs de sa carrière dans la Ligue américaine, avec le Rocket de Laval.

La dernière année n’a pas dû être facile sur l’orgueil de cet ancien 10e choix au total, en 2006. En janvier 2020, il passait des Flames aux Sabres en retour d’un choix de quatrième tour. À Buffalo, il a été laissé de côté pour cinq des six derniers matchs avant la pandémie. Cet automne, à l’ouverture du marché des joueurs autonomes, il a été laissé en plan, jusqu’à ce qu’il signe un contrat d’un an le 23 décembre, deux semaines avant le début du camp. Et voilà qu’il a assisté aux 31 premiers matchs de l’année habillé en veston.

« Je m’attendais à jouer plus de matchs. Mais je savais que ça serait difficile, a-t-il admis. Quand ils ont aussi embauché Corey Perry, je savais que ça devenait encore plus difficile. Ça a été plus long que prévu, mais tu ne sais jamais dans cette ligue. Avec ce qui s’est passé dans l’équipe, une petite fenêtre s’ouvre pour moi et je veux montrer que j’ai ma place dans cette ligue. »

Dominique Ducharme a dit que Frolik faisait partie de ses « options » en désavantage numérique. C’est un aspect du jeu que Frolik a développé dans la deuxième moitié de sa carrière. Entre les saisons 2014-2015 et 2019-2020, il vient au deuxième rang dans la LNH avec 13 buts en désavantage numérique.

Des jeux vidéo pour Kotkaniemi

Jesperi Kotkaniemi rencontrait les médias pour une première fois depuis que son nom a été inscrit, puis retiré, de la liste de la COVID-19 de la LNH.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Jesperi Kotkaniemi

Par déduction, son retour sur la patinoire confirme essentiellement que Joel Armia était le joueur infecté. Kotkaniemi a d’ailleurs expliqué que son nom avait été inscrit sur la liste parce que « je suis proche ami de Joel, j’ai été exposé en raison de ça.

« J’étais un peu nerveux, sans savoir ce qui allait arriver. C’est différent quand c’est la santé des gens qui est en jeu. J’étais un peu nerveux, mais la semaine a bien été. J’ai fait quelques entraînements et j’ai joué au PlayStation », a décrit le Finlandais.

Par ailleurs, les blessés Tyler Toffoli et Ben Chiarot se sont exercés à l’écart du reste du groupe. Toffoli est le plus près d’un retour, mais Ducharme n’a rien précisé à son sujet.

Avec le retour proche de Toffoli, Eric Staal qui est en quarantaine et Armia qui se porte bien malgré tout, semble-t-il, les attaquants des derniers trios pourraient vraisemblablement sauter des tours prochainement. Frolik fait partie des joueurs vulnérables, mais Jake Evans pourrait aussi être en danger avec l’arrivée de Staal, attendu comme centre du quatrième trio.

Ducharme a toutefois rappelé qu’Evans ne sera pas nécessairement enterré dans la formation.

« Le calendrier sera chargé, presque fou, a précisé l’entraîneur-chef. Donc on aura besoin de tout le monde. On aime le progrès de Jake. Il peut apprendre en côtoyant Staal au quotidien. Jake peut jouer à l’aile. Plusieurs choses peuvent se passer d’ici aux trois ou cinq prochains matchs. On aura besoin que tout le monde soit prêt. »

La formation à l’entraînement mardi

Tatar-Danault-Gallagher
Drouin-Suzuki-Anderson
Byron-Kotkaniemi-Lehkonen
Frolik-Evans-Perry

Edmundson-Weber
Kulak-Petry
Romanov-Mete

Price