Une autre journée, une autre annulation de match. La rencontre de mardi soir entre les Flyers de Philadelphie et les Capitals de Washington a été annulée, a annoncé la Ligue nationale mardi.

La décision a été prise après qu’un deuxième joueur des Flyers eut été placé sur la liste des joueurs non-disponibles en raison de la COVID-19. Le nom du défenseur Travis Sanheim y apparaissait déjà.

Les Flyers ont annulé leurs disponibilités média prévues pour la journée.

À l’heure actuelle, trois équipes ont interrompu leurs activités en raison de la COVID-19 : le Wild du Minnesota, l’Avalanche du Colorado et les Devils du New Jersey. Il reste à voir si les Flyers s’ajouteront à cette liste d’équipes.

Les Sabres de Buffalo ont quant à eux repris l’entraînement mardi, mais ils n’ont pas joué depuis le 31 janvier dernier, quand ils ont affronté les Devils pour une deuxième fois en deux jours. Entre les deux matchs, les Devils avaient placé un premier joueur sur la liste des joueurs non-disponibles en raison de la COVID-19. La LNH a tout de même été de l’avant avec la rencontre du lendemain.

PHOTO TIMOTHY T. LUDWIG, USA TODAY SPORTS

Les Sabres de Buffalo n’ont pas joué depuis le 31 janvier.

Aujourd’hui, les Devils comptent 19 joueurs au sein de cette fameuse liste, ce qui ne signifie pas que lesdits 19 joueurs sont atteints de la COVID-19 ; il peut simplement s’agir de joueurs ayant été en contact avec des personnes infectées.

De leur côté, les Sabres ont neuf joueurs au sein de cette liste. L’entraîneur-chef des Sabres, Ralph Krueger, a quant à lui été déclaré positif à la COVID-19. Mardi, le directeur général des Sabres, Kevyn Adams, a indiqué que Krueger, 61 ans, n’était pas asymptomatique.

« Il a des symptômes, a dévoilé Adams. Je lui parle plusieurs fois par jour, mais il est soigné par nos médecins. On verra où il en sera la semaine prochaine, on espère qu’il n’aura plus de symptômes. »

Le prochain match des Sabres est prévu le lundi 15 février.

La division Nord s’en tire

La situation met en lumière le fossé qui existe entre la division Nord, entièrement composée d’équipes canadiennes, et les trois autres divisions du circuit, qui regroupent les équipes américaines.

Prenons la liste des joueurs non-disponibles en raison de la COVID-19. En date de mardi après-midi, on y retrouvait 49 joueurs, répartis dans neuf équipes. Ces neuf équipes sont américaines.

Depuis le début de la saison, la LNH a dû déplacer 55 matchs au calendrier, un chiffre qui n’inclut pas les récentes annulations, puisque ces matchs n’ont pas encore été replacés dans le calendrier. Ces 55 matchs étaient tous dans les divisions Est, Centrale et Ouest.

Aucun match n’a encore été déplacé dans la division Nord. Les Jets de Winnipeg ont eu une frousse en début de saison, annulant un entraînement prévu le 16 janvier. L’équipe était toutefois au milieu d’un segment de trois jours sans match et n’a donc pas manqué d’action.

Mardi midi, l’attaquant du Canadien Josh Anderson a été interrogé sur la différence entre les équipes des deux pays.

« Il y a toujours des inquiétudes. Le virus est très grave et il faut être prudent, a rappelé Anderson. Toutes les équipes prennent leurs précautions, mais c’est tellement dur de s’en cacher, c’est partout. On fait de notre mieux en s’isolant, en portant un masque et en se lavant les mains. Il y a des limites à ce qu’on peut faire pour s’en cacher. »

Cela dit, les chiffres démontrent que le virus est un peu plus « partout » aux États-Unis qu’au Canada. En prenant la moyenne mobile des sept derniers jours, le Canada recense 9,2 nouveaux cas par tranche de 100 000 habitants (3500 nouveaux cas par jour, en moyenne). Aux États-Unis, selon les données du New York Times, on compte 33,6 nouveaux cas par tranche de 100 000 habitants (111 000 nouveaux cas par jour, en moyenne).

« Le protocole est très strict. Tu vas sur la route, tu n’as rien à faire, car tu dois rester à l’hôtel. Mais les joueurs ont des familles, les membres du personnel aussi, a rappelé Kevyn Adams, le DG des Sabres.

« Mais est-ce que le protocole va évoluer ? Probablement. Je pense que la LNH va s’adapter. »

La LNH n’a toutefois pas l’intention d’adapter son protocole d’une division à l’autre, malgré les écarts. C’est ce qu’a laissé entendre Bill Daly, commissaire adjoint de la LNH, dans un courriel à La Presse. « Nous croyons que notre approche actuelle, à l’échelle de la ligue, est meilleure et plus efficace qu’une approche par division ou par marché », a écrit Daly.

La LNH garde le cap sur un calendrier de 56 matchs qui prend fin début mai, mais ça devient drôlement serré pour certaines équipes. Les Sabres, par exemple, devront disputer 46 matchs en 83 jours quand ils reprendront l’action (un match par 1,8 jour). Seulement quatre fois, ils auront plus d’une journée entre deux matchs.

À titre comparatif, à compter de mercredi, le Canadien disputera ses 44 derniers matchs sur 88 jours (exactement un match par deux jours). Comme les Sabres, les Montréalais auront plus d’une journée entre deux matchs à seulement quatre reprises, mais dans un de ces cas, il s’agit d’une pause de six jours.