(Brossard) Si tout se déroule comme prévu, le Canadien de Montréal commencera la saison avec une ligne de centres dont l’aîné sera Phillip Danault, qui est âgé de 27 ans et qui compte 339 matchs d’expérience dans la LNH.

Le jeu de Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi dans la bulle de la LNH à Toronto cet été a convaincu le Tricolore de leur faire confiance. Max Domi a été sacrifié pour ajouter du poids à l’équipe, servant de monnaie d’échange pour obtenir Josh Anderson.

Danault, Suzuki, 21 ans, Kotkaniemi, 20 ans, et Jake Evans, 24 ans, devraient donc être les quatre centres du Canadien lors de son premier match le 13 janvier face aux Maple Leafs, à Toronto.

« Suzuki est un individu intelligent, un joueur cérébral, si l’on veut, a dit Julien en parlant de la progression des jeunes centres de l’équipe. Il est humble et mature pour son âge. »

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Nick Suzuki

« C’est la même chose pour Kotkaniemi. Il est beaucoup plus mature qu’à son arrivée ici. Il affichait un large sourire et il était excité, mais il a découvert qu’il y avait parfois des obstacles dans le chemin. Il a dû surmonter ces obstacles et il a travaillé très fort. Il est plus sérieux à l’entraînement et dans sa préparation. »

Suzuki est arrivé au camp l’an dernier sans pression. Il s’était finalement taillé un poste et avait commencé la campagne à l’aile droite au sein du quatrième trio.

Il a tranquillement pris confiance et ses responsabilités ont augmenté pendant la saison. Lors de la relance cet été, Julien l’avait placé au centre de Jonathan Drouin et Joel Armia. Il a aussi effectué des présences sur le premier trio avec Tomas Tatar et Brendan Gallagher.

Cette semaine, il est arrivé au camp en tant que pièce importante du Canadien, au centre de Drouin et Anderson.

« L’an dernier, j’étais un peu gêné à mon arrivée. Je restais un peu dans mon coin, a raconté Suzuki, mardi. Maintenant, je suis à l’aise avec tous les gars. C’est la même chose sur la patinoire. »

Danault n’a pas de contrat pour la prochaine saison et il pourrait devenir joueur autonome sans compensation le 28 juillet. Suzuki et Kotkaniemi pourraient donc vite hériter des clés du royaume.

« Nous voulons être des joueurs importants pour cette équipe. Nous avons parlé de poursuivre notre développement dans l’espoir de gagner la coupe Stanley », a raconté Suzuki au sujet de ses discussions avec Kotkaniemi.

« Il a le potentiel pour être un joueur d’impact, a renchéri Julien au sujet de Suzuki. Il est mature et confiant, sans avoir la tête enflée. Il est humble, mais il connaît ses forces. […] S’il joue de la manière qu’il peut le faire, ça fera de lui un joueur d’impact. »

Suzuki a mentionné avoir pour principal objectif d’améliorer son différentiel cette saison. Il a terminé sa première campagne à moins -15.

Sa production avait aussi chuté avant l’arrêt des activités en raison de la pandémie le 12 mars dernier. Il a amassé seulement une aide à ses neuf derniers matchs et Julien avait affirmé qu’il trouvait que Suzuki avait frappé un mur.

De son côté, Kotkaniemi se trouvait dans la Ligue américaine de hockey avec le Rocket de Laval depuis le 1er février. Il venait de subir une blessure à la rate le 6 mars.

Kotkaniemi s’est racheté aussi à son retour avec le Canadien pendant la relance. Il a marqué quatre buts en 10 matchs.

« Je crois qu’il patine beaucoup mieux maintenant qu’à ses débuts, a souligné Joel Armia, qui évolue à la droite de Kotkaniemi et Tyler Toffoli. Il continue à améliorer sa force physique d’une année à l’autre.

« Son sens du jeu et ses habiletés ont toujours été là. Maintenant qu’il est plus fort, il va être très bon. »

C’est ce que le Canadien espère. Parce que si Kotkaniemi et Suzuki n’étaient pas en mesure de faire un pas vers l’avant et de remplir le potentiel qu’ils ont démontré dans la bulle cet été, le Tricolore risque d’avoir de la difficulté à répondre aux attentes élevées de la direction.