(Montréal) Les joueurs de la LNH ne sont pas différents du reste de la population. Ce dont ils s’ennuient le plus pendant le confinement provoqué par la pandémie du nouveau coronavirus, c’est de côtoyer leurs proches, leurs amis et leurs collègues de travail.

« Vous ne réalisez pas à quel point vous avez besoin de ces interactions sociales, à quel point vous avez du plaisir autour de la patinoire, a mentionné l’attaquant du Canadien de Montréal Brendan Gallagher, plus tôt cette semaine. Comme le reste du monde, nous sommes affectés par l’ennui et la solitude. La capacité de pouvoir interagir avec beaucoup de personnes est la chose qui me manque le plus. »

PHOTO D'ARCHIVES GRAHAM HUGHES, PRESSE CANADIENNE

Ce qui manque le plus à Brendan Gallagher, c’est la camaraderie intense d’une équipe de hockey. Ci-haut, Gallagher, Tomas Tatar, Phillip Danault et Ben Chiarot après un but.

Tous les moyens sont bons pour faire passer les journées un peu plus vite. Gallagher en a fait rire plusieurs avec ses parodies de sitcoms américains sur les réseaux sociaux.

« Quand j’ai vu que c’était populaire, je me suis dit que je pourrais en faire quelques-unes de plus. Ça m’aide à passer à travers le confinement. Mais dès que nous allons pouvoir recommencer à sortir, je vais probablement prendre ma retraite de Tik Tok », a-t-il insisté.

Avant de rentrer chez lui à Tsawwassen, en Colombie-Britannique, Gallagher avait passé du temps à jouer à Call of Duty avec des coéquipiers, « mais j’étais tellement mauvais que j’ai laissé ma console à Montréal. »

D’autres ont visiblement plus de plaisir que Gallagher à passer le temps en jouant à des jeux vidéo.

David Perron et les Blues sur Fortnite

« Fortnite est un jeu facile pour réunir les gars, a affirmé l’attaquant des Blues de St. Louis David Perron. Je joue avec les mêmes gars que pendant la saison. »

Perron a été choisi comme le meilleur joueur de Fortnite parmi les participants à une vidéoconférence de la LNH en compagnie de Pierre-Luc Dubois, des Blue Jackets de Columbus, Kristopher Letang, des Penguins de Pittsburgh, et Anthony Duclair, des Sénateurs d’Ottawa. Dubois et Duclair ont pourtant plus de temps libre que les deux autres, eux qui n’ont pas d’enfant.

« La journée est réservée aux enfants, mais à partir de 20 h, j’ai plus de temps pour jouer », a admis Perron.

Duclair et les Predators s’entraînement sur Zoom

Duclair, qui est resté à Ottawa par mesure préventive puisque des membres de l’organisation ont été infectés à la COVID-19, a noté jouer à Fornite avec ses cousins et regarder la télévision. Il demeure aussi actif en prenant des marches.

« Je ne veux pas trop faire de bruit dans mon condo parce qu’il y a des voisins, mais une fois par semaine, l’équipe organise un entraînement sur Zoom, a expliqué Duclair. Nous sommes réunis en groupe de huit ou neuf joueurs le mercredi. Le préparateur physique Chris Schwarz fait des exercices chez lui et nous suivons ses consignes.

« Après l’entraînement, nous restons sur l’appel et nous jasons un peu. C’est une bonne manière de rester en contact avec tout le monde. »

Perron aimait tellement l’idée des Sénateurs qu’il pensait peut-être la suggérer aux Blues. Duclair était toutefois le seul des quatre Québécois à ne pas avoir accès à une forme quelconque de gymnase.

Letang et Perron sont équipés à la maison, tandis que Dubois a noté que son père avait quelques appareils d’entraînement dans son garage.

Gallagher a accès à un vrai gym

Pour sa part, Gallagher peut aussi bénéficier des installations familiales. Son père gère l’académie de hockey Delta, dans la banlieue de Vancouver, après avoir été préparateur physique chez les Giants de Vancouver, dans la Ligue de l’Ouest (WHL), pendant 12 ans.

« Je peux continuer à m’entraîner en ayant accès à ces installations. Nous passons beaucoup de temps à faire du conditionnement physique ensemble », a indiqué Gallagher.

Gallagher a également affirmé qu’il jouait souvent au Cribble avec son père. Et il est beaucoup plus confiant en ses habiletés à ce jeu de cartes qu’aux jeux vidéo.

« Je n’ai jamais perdu », s’est-il exclamé quand il a été mis au défi par un journaliste.