Alors que la LNH a suspendu ses activités jusqu’à nouvel ordre en réponse à la propagation de la COVID-19 en Amérique du Nord, une dizaine d’équipes du circuit ont annoncé qu’elles viendraient en aide aux employés à temps partiel de leur aréna respectif appelés à subir des pertes financières.

Le Canadien, pour sa part, n’a pas encore pris de décision à ce sujet, mais a indiqué vendredi soir que ses employés « n’avaient pas à s’inquiéter ».

Les travailleurs à temps partiel d’un aréna, comme les employés des comptoirs alimentaires, par exemple, sont tributaires des événements qui sont tenus entre les murs de l’amphithéâtre. Sans partie sportive ni concerts, ils sont donc privés de salaire. Plusieurs formations leur ont toutefois signifié qu’ils n’avaient pas à craindre de ne pas être payés.

Josh Harris, copropriétaire des Devils du New Jersey, a fait valoir que les événements des derniers jours constituaient « une épreuve inattendue » pour ses employés, « des hommes et les femmes qui doivent subvenir aux besoins de leur famille ». « Nous croyons que notre engagement à leur endroit est impératif » à ce point-ci, a-t-il dit à l’agence Bloomberg.

À Detroit, la famille Illitch a créé un fonds de 1 million de dollars américains pour assurer la rémunération des employés du Little Ceasars Arena, domicile des Red Wings de la LNH et des Pistons de la NBA, ainsi que du stade floridien où est tenu le camp printanier des Tigers, dans les Ligues majeures de baseball.

En Floride, le gardien Sergei Bobrovsky s’est personnellement engagé à verser 100 000 $ US pour ces travailleurs. Ses coéquipiers chez les Panthers et le propriétaire de l’équipe mettront aussi du leur, écrit le média en ligne The Athletic.

Dans la NBA, premier circuit majeur nord-américain à avoir suspendu ses activités mercredi soir, le propriétaire des Mavericks, Mark Cuban, a affirmé qu’il viendrait en aide aux employés du American Airlines Center, qui héberge en outre les Stars de Dallas, de la LNH. Et Kevin Love, joueur des Cavaliers de Cleveland, a fait un don de 100 000 $ aux employés du Rocket Mortgage Fieldhouse, domicile des Cavaliers.

Et le CH ?

Bien qu’une vingtaine d’événements aient été annulés ou reportés au Centre Bell et à la Place Bell, le Groupe CH n’a pas encore statué sur le dédommagement qu’il offrirait à ses travailleurs pendant cette crise.

Pour l’instant, les employés de bureau du Groupe CH, propriétaire notamment du Canadien de Montréal, du Rocket de Laval et d’evenko, ont été invités à faire du télétravail. Leurs collègues à temps partiel, ou « employés à l’événement », comme les désigne leur employeur, n’ont bien sûr pas cette option. Ils ont simplement été avisés du report des matchs de hockey et des spectacles musicaux. Advenant une sortie de crise relativement rapide, on leur indiquera les nouvelles dates choisies.

Paul Wilson, vice-président principal communications et affaires publiques du Groupe CH, a indiqué à La Presse vendredi que la direction de l’entreprise, en collaboration avec son département des ressources humaines, travaillait à « planifier les prochaines étapes » et qu’un plan de match plus précis serait communiqué d’ici quelques jours.

En soirée, il a précisé que les employés seraient dédommagés et qu’ils « n’avaient pas à s’inquiéter », sans toutefois fournir davantage de détails. On ne sait donc pas si les employés touchés recevront une rémunération complète ou partielle.

Au moment où la LNH et la Ligue américaine de hockey ont suspendu leurs activités, jeudi restait quatre matchs locaux au Canadien et huit au Rocket en saison régulière. Pour l’instant, sur les sites web du Centre Bell et de la Place Bell, toutes ces rencontres portent la mention « annulé ». Il n’est toutefois pas encore exclu qu’elles aient lieu à une date ultérieure.

Les sept séances du Championnat mondial de patinage artistique ont quant à elles été annulées pour de bon. Les deux prestations des Harlem Globetrotters, tout comme deux spectacles d’Elton John et un de la chanteuse Aya Nakamura, sont tous reportés pour l’instant. Les événements de la fin du mois d’avril et ceux du mois de mai n’ont pas encore fait l’objet de modifications.

Avec une valeur de 1,87 milliard de dollars CAN, le Tricolore arrive au troisième rang de la LNH derrière les Rangers de New York et les Maple Leafs de Toronto, selon le classement établi par Forbes en décembre dernier. Pour la saison 2018-2019, l’organisation a réalisé un bénéfice d’exploitation de 147 millions sur des revenus de 338 millions, soit une marge de profit de 44 %.