Les entraîneurs-chefs québécois se font rares actuellement dans la LNH. Est-ce que ce nombre sera bientôt appelé à grossir ? Voici quelques candidats qui pourraient bien faire le saut.

Dominique Ducharme

Assistant de Claude Julien derrière le banc du Canadien depuis la saison dernière, Dominique Ducharme est dans la catégorie des prochains, bien en haut de la liste, et aussi dans la catégorie de ceux qui, peut-on fortement présumer, ne peuvent rater leur coup. À 46 ans, son bagage est déjà impressionnant, et il possède aussi une excellente réputation dans le milieu du hockey. Cette bonne réputation, elle le suit depuis ses premiers pas comme assistant dans le milieu du hockey junior québécois, en 2008, avec le Junior de Montréal, là où Joël Bouchard était lui aussi un des assistants de l’équipe. « C’est Pascal Vincent qui était le coach avec le Junior, se rappelle Bouchard, et quand il est parti [pour devenir] assistant chez les Jets à Winnipeg, Dominique est devenu coach chez les Mooseheads de Halifax. Il fait un excellent travail depuis. » Parmi les bons moments en carrière pour Dominique Ducharme : la conquête de la Coupe Memorial en 2013 avec les Mooseheads de Halifax, une équipe très bien dirigée où Jonathan Drouin et Nathan MacKinnon étaient les joueurs d’importance.

Pascal Vincent

PHOTO USA TODAY SPORTS

Pascal Vincent (à gauche) en 2016, alors qu’il était entraîneur adjoint chez les Jets de Winnipeg

Il faut bien le dire, cet entraîneur de 48 ans attend son tour depuis un moment déjà. Après 11 saisons à titre d’entraîneur-chef au hockey junior québécois, il a mis le cap sur Winnipeg à titre d’assistant chez les Jets en 2011-2012 et, depuis, il en est à sa quatrième saison comme entraîneur du club-école des Jets, le Moose du Manitoba de la Ligue américaine. Ce qui mène évidemment à la grande question dans son cas : à quand un poste de coach dans la LNH ? Après tout, son nom a déjà circulé entre les branches… « Devenir coach dans la LNH, pour moi, je pense que c’est quelque chose de réaliste, répond-il quand on lui pose la question. J’en suis à neuf ans d’expérience au hockey professionnel, et j’ai déjà eu des discussions à ce titre par le passé avec des équipes de la LNH, sans toutefois avoir reçu d’offres. Il n’y a pas plus de postes qu’auparavant qui sont disponibles dans la LNH ou dans une autre ligue, mais par contre, avec les réseaux sociaux et la plus grande portée des médias sur le web, pour un coach, il est plus facile de se faire connaître par les décideurs du hockey de partout dans le monde. »

Benoît Groulx

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Benoît Groulx

Pendant une quinzaine d’années, Benoît Groulx a été étroitement associé au hockey junior québécois, et en particulier aux Olympiques de Hull/Gatineau, là où il a patrouillé derrière le banc du club pendant un total de 13 saisons (il avait précédemment été assistant chez les Cataractes de Shawinigan). Groulx a obtenu une première chance au hockey professionnel dans la Ligue américaine à Rochester, le temps de deux saisons, de 2008 à 2010, et depuis maintenant quatre saisons, il est le pilote du club-école du Lightning de Tampa Bay, le Crunch de Syracuse, dans la Ligue américaine. Est-ce qu’il finira un jour par obtenir sa chance dans la grande ligue ? C’est une bonne question. On peut aussi se demander si quelqu’un, dans la LNH, voudra bien accorder une première chance à un entraîneur qui aura bientôt 52 ans.

Joël Bouchard

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Joël Bouchard

Bouchard est le genre de gars contre lequel il ne faut jamais parier, parce qu’il semble toujours en mesure de surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route. Dans son jeune temps, Bouchard n’était pas le défenseur le plus talentueux, mais cela ne l’a pas empêché de disputer 364 matchs dans la LNH, et c’est ce genre de détermination qui pourrait bien un jour lui permettre de se trouver une place derrière un banc de la LNH. « Dans la vie, si tu fais un bon travail, les opportunités finissent par se présenter, estime-t-il. Rendu là [dans la Ligue américaine], on sent qu’on arrive vers le haut de la pyramide. Mais c’est une question de timing aussi. J’aime ce que je fais, j’aime être dans le hockey, j’aime diriger les gars, mais je dis toujours que je n’ai pas de plan défini par rapport au futur. J’embarque à fond dans tout ce que je fais, et au bout du chemin, si tu fais un bon travail, il va arriver quelque chose de positif. Mais pour le moment, je reste dans le moment présent sans penser à tout ça. »