L'entraîneur-chef Claude Julien l'a noté après la rencontre de samedi: sa troupe connaît des ennuis à un bien mauvais moment dans la saison, et c'est particulièrement vrai du côté de l'offensive.

Le Canadien n'a pas marqué plus de trois buts dans un match lors de chacune de ses sept dernières sorties, compilant un dossier de 2-5-0 au cours de cette séquence. Et quand l'offensive a généré plusieurs chances, elle s'est butée à un gardien en grande forme, comme ce fut le cas lors du dernier match, quand Corey Crawford a réalisé 48 arrêts devant le filet des Blackhawks de Chicago pour blanchir le Tricolore 2-0.

«Nous avons probablement obtenu plus de chances de marquer dans ce match-là que lors de tout autre match cette saison, a répété Julien, lundi. Ce n'est pas que nous n'avons pas essayé.

«Maintenant, il faut trouver un moyen de marquer. C'est toujours la même chose. Il faut se diriger au filet, jouer dans l'enclave, être fort autour du filet, récupérer les rondelles libres et être capables de finir le jeu. C'est ce qu'il faut pour marquer des buts, et ce n'est pas un secret. Mais il faut le faire avec confiance.»

Le centre Phillip Danault a noté que les joueurs avaient peut-être été affectés par une certaine nervosité lors des dernières rencontres. Après tout, plusieurs joueurs au sein du Canadien vivent une première course aux séries.

«Nous avons décoché presque 50 tirs au but et l'autre équipe en avait une vingtaine. Je ne sais pas ce que nous pouvions faire de plus, a renchéri Jordan Weal en revenant sur le match face aux Blackhawks. Peut-être que nous devrions être un peu plus calmes autour du filet, être plus détendus quand nous obtenons une occasion. Mais nous avons atteint la barre horizontale à quelques reprises. C'est une question de centimètres. Parfois, c'est ça le hockey.»

Pour sa part, Danault avait quelques pistes de solution à offrir.

«Il faut améliorer notre jeu de transition, nous amuser et faire notre travail, a-t-il dit. Il faut travailler pour ses coéquipiers. Si nous faisons tous notre travail, il ne devrait pas y avoir de problème. C'est comme ça que nous avons eu du succès à cinq contre cinq. Il ne faut pas essayer d'en faire trop. Il faut revenir à la base.»

Joel Armia et Jesperi Kotkaniemi ont vu leur temps de jeu chuter face aux Blackhawks. Kotkaniemi a d'ailleurs été limité à deux présences en troisième période.

Julien avait indiqué après la partie que Kotkaniemi avait été coupable de laisser son homme se démarquer à quelques reprises, ce qui avait mené à sa décision de le clouer au banc. Quand l'utilisation du jeune Finlandais a été ramenée sur la table lundi, l'entraîneur-chef a semblé irrité.

«C'est naturel. Si vous employez un joueur qui continue à faire des erreurs qui risquent de vous coûter des buts, est-ce que l'on va dire que nous n'avons pas fait les séries, mais qu'au moins les jeunes ont joué ? Non. Il y a des choix à faire, a rétorqué Julien. Ce n'est pas la fin du monde. Le joueur dont on parle va être un grand joueur ici. Mais il n'est âgé que de 18 ans et il en est à sa première saison. Nous n'en faisons pas un plat. Ça fait partie de l'apprentissage.»

Pendant ce temps, Weal continue de profiter de la confiance de Julien. Il a été le deuxième attaquant le plus utilisé face aux Blackhawks avec un temps de jeu de 19:04. Weal prend des mises en jeu importantes et évolue sur l'avantage numérique.

«Je ne fais que jouer, peu importe mon rôle, a dit Weal. Je peux obtenir beaucoup de temps de jeu, ou peu de temps de jeu. En fin de compte, je veux simplement aider l'équipe à gagner.»

Il y a toutefois plus de chances que les réponses du côté de l'attaque viennent de Danault, Jonathan Drouin, Max Domi, Brendan Gallagher et Tomas Tatar, qui font tous partie du noyau qui a transporté l'offensive pendant la majeure partie de la saison.