(Boston) Frederik Andersen a stoppé la rondelle derrière son filet, est resté de marbre devant un Brad Marchand bourdonnant et a fait une passe avec conviction, au-delà de la portée de Patrice Bergeron.

La séquence est passée inaperçue dans un gain de 4-1 des Leafs devant les Bruins, en lever de rideau de la série. Mais cette passe, le gardien des Torontois ne l’aurait peut-être pas tentée il y a un mois.

Andersen, auteur de 37 arrêts, jeudi, a peiné lors du mois de mars, traversant une séquence éprouvante pour la confiance.

Le Danois de 29 ans semblait nerveux. La patience dans le feu de l’action est l’une de ses forces. Mais le mois dernier, il était souvent un geste en retard, devant réagir tardivement, au lieu de se laisser guider par son instinct.

Andersen avait déjà vécu des périodes similaires, sachant qu’il finirait par s’en tirer. Mais les séries allaient quand même approcher.

« Vous essayez de simplifier les choses, a dit Andersen. Même quand ça va bien, vous voulez rester concentré sur les cinq prochaines verges, plutôt que sur le prochain kilomètre. Vous vous concentrez sur ce que vous pouvez faire dans l’immédiat. »

En saison régulière, Andersen a montré une fiche de 36-16-7 et une moyenne de 2,77, en 60 départs.

Des chiffres semblables à ceux de ses deux premières campagnes avec Toronto, bien qu’il ait fait six apparitions de moins qu’en 2016-17 et 2017-18, en grande partie à cause d’une blessure à l’aine (il a dû rater près de trois semaines).

Au printemps dernier, les Maple Leafs ont été écartés en sept matchs par Boston, au premier tour. Ils n’ont pas avancé au tableau depuis 2004, étant éliminés trois fois dès la première ronde.

Le doute a parfois affecté la mobilité d’Andersen, en mars, mais l’organisation était confiante de le voir reprendre la forme.

« Nous avons confiance en Freddie, a dit l’entraîneur Mike Babcock. C’est un vrai leader, qui travaille dur et qui a de la fierté. »

« Il est calme, a ajouté le défenseur Jake Muzzin. Il a fait les arrêts quand nous en avions besoin. »

Victorieux dans le premier match d’une série pour la première fois depuis 2003, Toronto cherche à mener 2-0 pour la première fois depuis 2002. Dans le cas de matchs à l’étranger, les Maple Leafs n’ont pas eu un tel coussin depuis 2001.

« Nous avons encore des choses à améliorer, a dit le centre Auston Matthews. Nous savons qu’ils vont être prêts dès le début du match. »

Les hostilités reprennent samedi soir, à Boston.