Lightning. Panthers. Canadien. Aux yeux de bien des observateurs, la cause était déjà entendue. Tampa Bay, la Floride et Montréal termineraient la saison aux trois premiers échelons de la division Atlantique.

Mais voilà que les Bruins surprennent, tandis que les Panthers peinent à aligner les victoires. La formation floridienne, en visite au Centre Bell ce soir, tentera de gagner un deuxième match de suite, chose qu'elle a accomplie une seule fois cette saison. 

Après avoir remporté les deux premiers duels de la saison, les hommes de Gerard Gallant n'ont en effet jamais pu aligner deux triomphes. Au cours des huit derniers matchs, ils ont continuellement alterné entre victoire et défaite.

«(À notre dernier match), on perdait 2-0, on est revenus en fin de match, on a marqué en retirant notre gardien et on a gagné en prolongation. C'était tout un soulagement pour notre équipe, car tu ne veux pas te retrouver deux matchs sous ,500, a constaté l'entraîneur-chef des Panthers, Gerard Gallant, après l'entraînement de ce matin. On est pas mal la même équipe que l'an passé, on doit simplement enchaîner quelques victoires. On espère que ce sera un tournant pour nous.»

Les problèmes collectifs des Panthers se répercutent sur les fiches individuelles de quelques joueurs. Le défenseur Aaron Ekblad, qui a commencé sa carrière avec des saisons de 39 et 36 points, n'en a que deux à sa fiche en 15 matchs jusqu'ici.

«Les chiffres ne sont pas bons et il n'est pas content, a admis Gallant. Pour moi, ce ne sont pas les chiffres. Il a une fiche de -7, mais il n'a pas joué si mal que ça. Mais il n'a pas joué non plus comme Aaron Ekblad. Le dernier match était son meilleur cette saison. C'est un bon joueur, mais il n'a pas connu un bon départ.»

Jaromir Jagr, avec un but et cinq passes, fonctionne aussi au ralenti. Ses 44 ans commencent peut-être à se faire sentir, lui qui a déjoué le temps l'an dernier en empilant 66 points. Son collègue du premier trio Aleksander Barkov compte quant à lui seulement deux buts. L'an dernier, il en avait marqué 28 en 66 matchs.

En revanche, Jonathan Marchessault, qui complète le premier trio avec Jagr et Barkov, a pleinement saisi son occasion en remplacement de Jonathan Huberdeau, qui sera absent pour encore au moins deux mois. Le Québécois, qui s'est joint aux Panthers cet été comme joueur autonome, mène son équipe avec 14 points en 15 matchs. Avec huit buts, il a déjà établi un record personnel en une saison dans la LNH, et en établira un autre quand il obtiendra son 19e point.

«Avec les blessures, ça a donné plus de temps de glace à des gars comme moi, a-t-il expliqué. Je cherchais juste une meilleure occasion et les Panthers me l'ont donnée. Je suis vraiment content d'où j'en suis en ce moment.»



Soir de première 

Par ailleurs, un Québécois fera ses débuts au Centre Bell ce soir. Michael Matheson disputera en effet un premier match dans un amphithéâtre qu'il connaît toutefois bien.

«C'est ici que le rêve a commencé, c'est ici que je suis tombé en amour avec le hockey, a expliqué le défenseur de 22 ans, auteur de six points en 14 matchs cette saison. C'est cool de pouvoir patiner ici après avoir vu tellement de matchs dans cet amphithéâtre. Il n'y a pas si longtemps, j'étais assis dans les gradins et je me demandais si j'étais capable de faire ça. Ce sera spécial, mais une fois que le match commencera, ce sera un match comme un autre.»

Matheson est un choix de premier tour (23e au total) des Panthers en 2012. Le jeune homme de Pointe-Claire a disputé trois ans à Boston College, avant de faire le saut chez les professionnels la saison dernière. Il avait alors disputé 54 matchs à Portland, dans la Ligue américaine, et trois avec les Panthers.

Photo Robert Mayer, USA Today Sports

Michael Matheson