Pendant que le Canadien perd quelques-uns de ses éléments les plus expérimentés à la ligne bleue, d'autres plus «verts» gagnent en expérience et en confiance, notamment Greg Pateryn.

Lui qui n'avait participé qu'à 10 matchs avant le tournant de la nouvelle année, Pateryn vient de prendre part à six rencontres consécutives.

Et comme le Canadien sera privé de Jeff Petry et de Tom Gilbert pendant le reste du calendrier, et de Nathan Beaulieu pendant au moins deux semaines, des défenseurs comme Pateryn, Mark Barberio et Victor Bartley auront l'occasion de prendre du galon.

Beaulieu a été blessé au bas du corps - probablement à la jambe droite - à la troisième période du match de lundi contre les Predators de Nashville, et il a raté la rencontre suivante contre les Capitals de Washington.

Petry doit passer sous le bistouri pour une hernie abdominale tandis que Gilbert a subi une opération au genou gauche, effectuée jeudi par le réputé docteur James Andrews, en Floride.

«Ce n'est jamais agréable de voir des coéquipiers subir des blessures et être retirés de la formation, a mentionné Pateryn. Tous les joueurs représentent un élément important de cette équipe. Mais en même temps, il s'agit d'une opportunité pour nous d'intégrer la formation et de montrer ce que nous pouvons faire.»

Mercredi soir, Pateryn a passé plus de 21 minutes sur la glace contre Washington, alors qu'il n'avait encore jamais joué plus de 17 minutes cette saison. Or, le principal intéressé est d'avis qu'il s'est plutôt bien tiré d'affaires face à une attaque qu'il a qualifiée de «meurtrière».

«Je me sens bien par rapport à la qualité de mon jeu, et j'ai l'impression que j'effectue des pas en avant. Plus je prends part à des matchs et que j'accumule du temps de glace, plus c'est possible de maintenir cette progression.

«C'est agréable de savoir que vous allez être dans la formation, mais il faut éviter de prendre les choses à la légère, a-t-il enchaîné. Il y a toujours quelqu'un derrière qui attend pour prendre votre place. Mais quand on vous donne la chance de jouer pendant 20 minutes par match, c'est un pas important.»

L'entraîneur-chef Michel Therrien a eu de bons mots pour Pateryn après la séance d'entraînement du Canadien, vendredi, à Brossard.

«Plus ça va, plus il joue avec une certaine confiance. Nous aimons son côté décisif quand il décide de surveiller son joueur ou de le mettre en échec. Il est très décisif, il n'est pas entre les deux. Il lui reste de l'expérience à acquérir, et de la confiance à gagner avec la rondelle, mais c'est tout à fait normal», a expliqué Therrien, qui affirme n'avoir jamais douté que Pateryn était de calibre pour jouer dans la LNH.