Le DG des Ducks d'Anaheim, Bob Murray, se préparait tranquillement avant les Fêtes à une vente de liquidation.

Les Ducks accumulaient les défaites, un scénario improbable à l'aube de la saison, et Murray avait presque fait son deuil des séries.

Les choses ont bien changé depuis. L'équipe a subi une seule défaite en temps réglementaire à ses 10 derniers matchs et pourrait non seulement participer aux séries, mais même remporter le titre de la division Pacifique. Anaheim se retrouve à seulement deux points des Kings de Los Angeles et du premier rang.

«Il y a deux mois, je songeais à rajeunir l'équipe, confiait Murray, hier, dans une entrevue publiée sur le site des Ducks. Ce n'est plus le cas. Cette équipe a fait face à beaucoup d'adversité cette saison après un très mauvais départ. Si je peux améliorer quelques petites faiblesses au sein de notre formation, je vais le faire, mais le prix devra être acceptable. Je ne suis pas de ceux qui croient beaucoup en cette journée limite des échanges.

«On veut surtout éviter de briser une chimie, poursuit-il. Et il semble y en avoir une en ce moment au sein de notre équipe. On ne veut pas risquer de tout saboter.»

Bob Murray a déjà procédé à des transactions récemment. Il a acquis David Perron, des Penguins de Pittsburgh, en retour de Carl Hagelin. Perron a 14 points en 16 matchs depuis son arrivée. Il joue au sein du premier trio avec Ryan Getzlaf et Mike Santorelli. Hagelin a huit points, dont un but, en 16 matchs.

Malgré les succès de Perron, Murray reconnaît que les Ducks pourraient bénéficier de renfort aux ailes. Santorelli n'est pas un ailier offensif et Anaheim compte sur la recrue Nick Ritchie à l'aile gauche au sein du premier trio. Celui-ci a seulement un point en 16 matchs.

«C'est en effet une position où nous pourrions nous améliorer, et je possède la marge de manoeuvre nécessaire pour le faire. Par contre, je ne céderai pas notre choix de première ronde, ni nos jeunes Shea Theodore, Nick Ritchie et Jacob Larsson.»

«Nous avons ciblé quelques joueurs. Voyons si le prix est raisonnable. Ce sont des acquisitions que nous aimerions garder au-delà de cette année, un peu comme le font les Kings de Los Angeles.»

À la même période l'an dernier, Murray n'a pas touché à son noyau pour obtenir du renfort. Il a acquis le jeune défenseur Simon Després en retour du défenseur de soutien Ben Lovejoy, et James Wisniewski contre Rene Bourque et William Karlsson.

Il regrette néanmoins l'échange de Karlsson. «Nous avons cédé un espoir pour un défenseur utile en supériorité numérique, mais nous ne l'avons même pas utilisé [Wisniewski] parce que notre jeu en supériorité numérique a eu le temps de se replacer par lui-même.»

Murray a souvent procédé à des transactions avec Marc Bergevin. Voyons si celui-ci pourra refiler une roue de secours à son vieux pote...

photo Damian Dovarganes, archives associated press

Bob Murray, DG des Ducks d’Anaheim