Si certains analystes et observateurs ont eu des doutes sur le bien-fondé de l'embauche de François Beauchemin par l'Avalanche du Colorado le 1er juillet dernier, ils devront reconnaître que Joe Sakic et Patrick Roy ont jusqu'à maintenant eu raison de faire confiance au Sorelois.

Après 16 matchs avec la troupe des montagnes Rocheuses, le vétéran défenseur de 35 ans admet connaître un bon début de saison et Roy ne tarit pas d'éloges à son endroit.

« Nous sommes très contents de lui, a lancé l'entraîneur-chef de l'Avalanche samedi midi. Il joue un rôle sur la première paire de défense avec Erik Johnson et les deux travaillent vraiment bien ensemble. Aussi, il amène de la stabilité dans le vestiaire et pour nous, c'est important. Et sa présence sur la glace calme le jeu. Il fait exactement ce que nous attendions de lui, soit jouer contre les meilleurs trios de l'adversaire et absorber beaucoup de temps de glace », a décrit Roy.

Ce dernier n'exagère pas lorsqu'il fait allusion à l'emploi de son défenseur. Depuis le début de la saison, Beauchemin passe, en moyenne, près de 24 minutes de match. Une moyenne qu'il a surpassée mardi dernier à Philadelphie et deux jours plus tard, à Boston, avec 26 minutes 25 secondes et 28 minutes d'utilisation, respectivement.

Beauchemin n'est pas surpris de la tournure des événements, puisque ce sont des éléments qui ont fait partie de ses discussions avec l'état-major de l'Avalanche avant qu'il n'en vienne à une entente.

« On m'avait dit que j'allais jouer avec Erik Johnson sur la première paire défensive et que j'aurais beaucoup de temps de glace, a raconté Beauchemin après l'entraînement matinal de samedi. Tout au long de ma carrière, j'ai joué autour de 23, 25 et 26 minutes, et parfois un peu plus à cause des punitions. On en avait discuté pendant les négociations. »

Si Beauchemin répond aux attentes de l'organisation par son jeu défensif et son leadership, il les excède probablement au niveau offensif. Avant le duel de samedi contre le Canadien, il totalisait déjà 10 points, dont huit mentions d'aide.

À ce rythme, il pourrait amasser 50 points alors que son sommet personnel est de 36 en 2005-2006, une saison qu'il a partagée entre les Blue Jackets de Columbus et les Ducks d'Anaheim.

« Après le deuxième match, j'avais déjà cinq passes et je me disais que j'étais parti pour une saison de 200 points! Ç'a ralenti un peu, a-t-il lancé, en riant. 

« Je garde les choses simples et je lance au filet. La plupart de mes aides, en début de saison, sont venues sur des lancers déviés ou à la suite de retours accordés par le gardien », a-t-il ensuite fait remarquer.

Malgré l'excellent rendement de Beauchemin, l'Avalanche (6-9-1) occupe le dernier rang du classement de la section Centrale de l'Association ouest avec 13 points même si le club a gagné ses duels à Philadelphie et à Boston cette semaine.

Ces deux matchs étaient le point de départ d'une séquence de sept rencontres à l'étranger qui sera accompagnée d'escales à Toronto, Pittsburgh, Washington et Winnipeg d'ici le 23 novembre.

« On avait besoin de ces victoires, a admis Beauchemin. Nos parties à domicile au début de la saison n'ont pas été faciles. Des fois quand tu pars sur la route ça peut changer les choses. Ça peut empirer mais ça peut aussi s'améliorer. Pour nous, ça s'est bien passé et on a gagné deux gros matchs à Philadelphie et à Boston. »