Le surprenant début de saison du Canadien fait jaser, sa séquence de six victoires aussi. Mais les visiteurs ce soir au Centre Bell ne traversent pas une vilaine séquence non plus.

Les Penguins de Pittsburgh débarquent à Montréal forts d'une séquence de neuf victoires à leurs 10 derniers matchs. Ils affichent en outre le meilleur avantage numérique de la LNH, avec un taux de succès mirobolant de 32,8%.

Bref, un défi de taille pour le Canadien, qui trône au sommet du classement général, mais qui a disputé plus de matchs que la majorité des équipes.

Et c'est sans oublier la visite, jeudi, de la formation de tête dans l'Association de l'Ouest, les Blues de St. Louis.

«Tu veux affronter ce genre de défi. On affronte deux équipes de qualité. Ça nous permet de voir où on est rendus», a jugé l'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien.

Ce dernier n'a d'ailleurs pas voulu dire s'il prévoyait remanier ses effectifs en vue de la rencontre. «Vous le saurez ce soir. Il faut bien qu'on vous laisse de quoi discuter cet après-midi!», a lancé Therrien à la blague.

Un certain mystère planait puisque Jiri Sekac et Nathan Beaulieu ont accompagné Drayson Bowman pour faire des minutes supplémentaires après l'entraînement.

Beaulieu n'a joué que 6 min 43 s lors du dernier match. Depuis l'arrivée de Sergei Gonchar, il est confiné à un rôle de septième défenseur ou de 12e attaquant. Bowman, un ailier, a quant à lui été retranché lors des trois matchs disputés depuis l'arrivée du vétéran défenseur à Montréal.

Des défenseurs moins utilisés

D'ailleurs, l'arrivée de Gonchar n'a pas seulement eu un impact sur l'utilisation de Beaulieu. Les vétérans Mike Weaver et Tom Gilbert voient leur tour venir un peu moins rapidement depuis trois matchs.

Gilbert n'avait jamais joué moins de 16 minutes dans un match cette saison, et voilà qu'il a passé 14 minutes sur la patinoire à chacune des deux dernières rencontres.

Weaver, lui, a vu son utilisation passer à 12 minutes dimanche à Detroit, seulement pour la deuxième fois cette saison.

«En tant que joueur, tu sais reconnaître quand ces situations se produisent, a expliqué Gilbert. On connaît le déploiement des joueurs, et c'est ce qui nous donne du succès. On sait à quoi s'attendre, on connaît notre rôle.»

«Jean-Jacques Daigneault fait un excellent travail pour bien gérer le temps de glace, le répartir parmi les joueurs, a ajouté Therrien. Le temps de glace est réduit pour certains défenseurs et ce n'est pas une mauvaise chose, avec notre calendrier chargé. Ce soir, c'est notre cinquième match en huit jours et ça n'arrêtera pas cette semaine.»

Après la rencontre de jeudi, le CH disputera deux matchs en deux soirs cette fin de semaine, ce qui conclura une séquence de six duels en neuf jours. Avec trois défenseurs (Gonchar, Weaver et Andrei Markov) âgés de 35 ans ou plus, la gestion de l'énergie sera effectivement un enjeu.