Cinq ans après un divorce plutôt laborieux avec le Canadien, Michael Ryder est de retour.

Ryder est arrivé mercredi matin à Toronto afin de rejoindre ses nouveaux coéquipiers, moins de 24 heures après avoir été refilé au Canadien par les Stars de Dallas, qui ont obtenu Erik Cole en retour dans cette transaction survenue mardi soir.

Ryder n'a pas mis de temps à se trouver une place, puisqu'il a pris part au match de mercredi soir à Toronto. Il a d'ailleurs été le deuxième attaquant le plus utilisé par l'entraîneur Michel Therrien en première période, avec 6:22 de jeu, jouant aux côtés de Lars Eller et d'Alex Galchenyuk.

Ryder avait retrouvé son chandail au numéro 73, qui appartenait à Brendan Gallagher. Le jeune a accepté de laisser ce numéro et de prendre le 11, son numéro au hockey junior.

De toute évidence, Ryder est heureux de revenir avec le Canadien, lui qui était parti dans des circonstances pas si joyeuses en 2008, alors qu'il n'était pas un favori de l'ancienne administration. On se souviendra, entre autres, de l'incident des avions de papier par un soir de match à Philadelphie sur la galerie de presse...

Bref, Ryder tombait un peu sur les nerfs des anciens dirigeants du CH, mais il jure que tout cela est loin derrière. «Je ne suis pas parti en bons termes, a-t-il reconnu. Il y avait des dirigeants différents à l'époque, et bien des choses ont changé depuis. Je n'ai pas de mauvais sentiments envers l'organisation du Canadien. J'ai appris de mon premier séjour ici avec le club, et j'ai grandi depuis ce temps-là.»

Ryder a reconnu qu'il ne s'attendait pas à redevenir un jour un membre du Canadien. «Je n'avais pas pensé à ça, mais des fois, ça arrive. Des fois, on boucle la boucle et on revient au point de départ, comme Simon Gagné avec les Flyers.»

Michel Therrien a vanté les qualités de leader et les qualités offensives de Ryder, tout en admettant qu'Erik Cole n'avait pas connu le départ que la direction aurait souhaité en ce début de calendrier. «Erik se cherche depuis le début de la saison, a admis l'entraîneur montréalais. Il pensait peut-être un peu trop sur la glace. Je n'étais pas là l'an passé, mais je sais qu'il a connu du succès avec Desharnais et Pacioretty. Je voulais que ça se poursuive de la même façon, mais ça n'a pas été le cas.»

Michael Ryder, lui, entend profiter de ce deuxième séjour à Montréal pour poursuivre son bon début de saison. «J'ai plus d'expérience aujourd'hui, j'ai vécu pas mal de choses dans cette ligue et je veux aider les jeunes de l'équipe, a-t-il fait savoir. Et la pression de Montréal ne me fait pas peur. Je sais comment composer avec ça...»