Max Pacioretty a mis fin, mercredi, au monopole de Carey Price au scrutin pour l'obtention de la coupe Molson, en remportant les honneurs de la tranche de janvier. Mais il en aurait fallu davantage pour que le jeune ailier retrouve le sourire.

Pacioretty n'avait pas décoléré, au lendemain de la défaite de 3-1 contre les Sabres de Buffalo.

«Je serais beaucoup plus heureux (de cet honneur) si nous étions mieux positionnés dans la lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires, a-t-il relevé. Je ne retire aucune satisfaction sur le plan personnel quand l'équipe n'a pas de succès.»

Pacio était de très mauvais poil au terme du match de mardi, après avoir été impliqué dans un échange verbal houleux avec Paul Gaustad des Sabres.

«L'incident a été amplifiée dans les médias, mais il n'y a pas lieu d'en faire un plat, croyez-moi. Comme joueur, il n'y a rien qu'on n'entend pas dans le feu de l'action. Pensez au pire que vous puissiez entendre et vous l'entendez à tous les matchs. Vous en avez eu vent après le match de ce qui s'est dit, mais ça arrive tout le temps. C'est stupide. J'ai dit des choses et il (Gaustad) a dit des choses.»

Pacioretty aurait demandé à Gaustad, quelque chose du genre où se trouvait-il quand Milan Lucic, des Bruins de Boston, a bousculé le gardien vedette des Sabres, Ryan Miller? Lucic a blessé Miller, qui a souffert d'une commotion cérébrale sur la séquence. Gaustad aurait répliqué en lui demandant où était Zdeno Chara, des mêmes Bruins, celui qui a infligé de sérieuses blessures à Pacioretty, en mars dernier.

L'Américain âgé de 23 ans a réagi vivement en quittant la patinoire. Il a expliqué qu'il était surtout fâché que l'équipe ait perdu.

«J'étais très frustré en raison de la défaite, des deux points très importants que nous venions de perdre, a-t-il affirmé. Deux points que nous n'avions pas le luxe de laisser filer.»

Interrogé au sujet de l'inconstance du CH, Pacioretty a répondu qu'il était à court d'explications, comme tous ses coéquipiers.

«Si je savais pour quelles raisons nous manquons de constance, je ferais en sorte de corriger la situation. Il nous faut trouver une façon d'accomplir ce qui nous permet de connaître du succès. Nous ne le faisons pas sur une base constante et il est là le problème.»

Pour revenir à la coupe Molson, l'attaquant du Tricolore a délogé Price, qui avait remporté les trois premières tranches du concours populaire cette saison.

Pacioretty terminé devant ses compagnons de trio Erik Cole et David Desharnais. C'est la première fois qu'il est décoré de l'honneur.

En 11 matchs, il a pris le troisième rang des marqueurs de l'équipe avec 10 points, incluant un sommet de sept buts. Il a réussi deux buts gagnants et maintenu un différentiel de plus-5 en défense.

Pacioretty, qui a 18 filets à sa fiche, a retrouvé les réflexes et la combativité qui, de son propre aveu, lui avaient échappés au retour de sa suspension de trois matchs, début décembre. Il avait été sanctionné pour avoir frappé à la tête le défenseur des Penguins de Pittsburgh, Kristopher Letang.

Mauvaise manie de P.K.

Le défenseur P.K. Subban devra se défaire d'une mauvaise habitude, estime Randy Cunneyworth, soit celle de tenter de donner des crocs-en-jambe quand il applique des mises en échec.

Après avoir écopé une amende de 2500$ dernièrement, pour son geste à l'endroit de Kris Kunitz des Penguins, Subban a évité de recevoir une autre sanction après avoir fait perdre l'équilibre à Ville Leino des Sabres, mardi. Il a écopé une pénalité sur la séquence.

L'entraîneur s'est porté à la défense de Subban, en disant que le geste n'était pas davantage punissable parce que Leino s'était quelque peu laissé choir sur la glace. Il a néanmoins admis que le jeune défenseur devra apprendre à mettre ses adversaires en échec sans chercher à leur faire perdre l'équilibre.

Gill intéressant

Hal Gill sait que son nom a commencé à circuler dans les rumeurs d'échange. Le vétéran défenseur a vu neiger, et il demeure de glace quand on le questionne sur le sujet.

Les Bruins et les Penguins, dit-on, seraient au nombre des équipes intéressées.

«Ça fait partie du métier, a commenté Gill. Des rumeurs, il y en a toujours davantage quand vous évoluez au sein d'une équipe qui n'a pas de succès. Le meilleur moyen de les faire taire est d'amorcer une séquence de victoires.»

Le mot de la fin revient à David Desharnais, qui n'a pas apprécié qu'on lui souligne ses succès personnels, comme Québécois, au sein du Canadien.

«L'objectif ici demeure de participer aux séries éliminatoires, a-t-il rétorqué au journaliste. À quoi bon être le meilleur Québécois dans une équipe qui ne participe pas aux séries? Ce n'est pas super flatteur...»