Mathieu Carle aurait toutes les raisons d'être découragé.

Le Canadien a acquis en décembre Brett Festerling comme police d'assurance en défensive.

Lorsque la situation l'a commandé à Montréal et que Festerling était sur la touche en raison de maux de dos, c'est Brendon Nash et non Carle que le Tricolore a rappelé des Bulldogs de Hamilton.

Et depuis, malgré les blessés qui s'accumulent chez le Canadien, de nouveaux joueurs sont arrivés et séparent davantage Carle de la LNH.

Or, le Québécois de 23 ans n'est pas découragé. Il garde le moral.

«Je dois être fort mentalement car si je commence à m'attarder à ce genre de chose et à faire des calculs dans ma tête, ça va paraître dans mon jeu et je vais m'éloigner encore plus de Montréal», fait valoir Carle.

Ce dernier estime qu'en restant en santé, il connaît présentement sa meilleure campagne en carrière.

«J'ai amélioré mon jeu d'ensemble, je bloque des lancers et j'accepte de me faire frapper pour faire un jeu, explique-t-il.

«Je ne suis pas habitué d'avoir autant de buts (10) et si peu de mentions d'aide (10), mais je suis content, dit-il. J'ai été choisi pour le match des Étoiles de la LAH et c'est une fierté pour moi.»

Pourtant, ce n'est pas évident que Carle soit le meilleur défenseur au sein même des Bulldogs!

Lorsque nous avons cherché à savoir auprès de l'entraîneur-chef Randy Cunneyworth si Brett Festerling aurait été le défenseur rappelé par le Canadien, il y a quelques jours, s'il n'avait pas été blessé, Cunneyworth a répondu que Brendon Nash était quand même méritant.

Et lorsqu'on lui a demandé si Nash était le meilleur défenseur des Bulldogs, l'entraîneur a fini par répondre: «certains soirs oui, d'autres soirs c'est Frédéric St-Denis».

Bref, encore aujourd'hui, le nom de Carle ne s'impose pas de lui-même...

Cunneyworth, en revanche, a indiqué que Carle maintenait une bonne attitude devant la situation.

«Mathieu est un bon joueur qui peut être le quart-arrière d'un avantage numérique et qui est capable d'appuyer l'attaque. Il doit juste être patient et attendre sa chance.»

Carle sera joueur autonome avec compensation à la fin de la saison et espère signer une nouvelle entente avec le Tricolore.

«Je veux rester ici», insiste-t-il, même à l'approche de la date-limite des transactions. «Le Canadien de Montréal, c'est gros pour n'importe quel Québécois.»

Or, plus que jamais, Mathieu Carle doit démontrer qu'il est assez gros pour le Canadien...