L'entraîneur Jacques Martin a décidé de ne pas utiliser l'attaquant Maxim Lapierre en vue du match du Canadien contre les Sabres de Buffalo, mercredi.
L'entraîneur Jacques Martin a décidé de ne pas utiliser l'attaquant Maxim Lapierre en vue du match du Canadien contre les Sabres de Buffalo, mercredi.
Maxim Lapierre et Ben Maxwell suaient à grosses gouttes et affichaient des mines basses à leur sortie de la patinoire mercredi midi. Normal! Ils venaient de passer une vilaine demi-heure entre les griffes acérées de Perry Pearn qui les a fait travailler ferme en raison de leur retrait de la formation en vue du match face aux Sabres.
Blanchi de la feuille de pointage à ses quatre derniers matchs, victime d'une récolte timide de six buts, 12 points et d'un différentiel de moins-15 cette saison, le plus lourd du Tricolore, Lapierre a subi les foudres de Jacques Martin pour la première fois cette année.
Avec les retours au jeu de Michael Cammalleri et Marc-André Bergeron, l'entraîneur-chef devait faire de la place à l'attaque et c'est Lapierre qui a écopé. Avant Tom Pyatt, qui n'a pas de point à ses neuf derniers matchs, Mathieu Darche, venu en renfort de la Ligue américaine, ou Glen Metropolit.
«Pyatt nous donne d'excellents résultats en désavantage numérique. Quant à Maxim, je m'attends à ce qu'il soit prêt demain (jeudi) contre la Floride», a simplement commenté Jacques Martin lorsqu'on lui a demandé d'expliquer sa décision.
Lapierre, qui a raté quatre matchs il y a deux semaines en raison d'une suspension, est demeuré à l'écart des journalistes.
Il a eu une longue discussion avec Kirk Muller qui a agi à titre d'émissaire pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Discussion au cours de laquelle il était clair que le patineur québécois acceptait mal la décision le concernant.
Maxwell prisonnier
Quant à Ben Maxwell, il ratait un quatrième match de suite depuis son rappel de Hamilton.
Qu'est-ce qu'on lui reproche?
Rien!
Mais s'il n'y a pas de place pour Maxim Lapierre au sein de la formation, il y en a moins encore pour Maxwell.
Alors pourquoi le garder à Montréal au lieu de le renvoyer à Hamilton?
En raison des procédures administratives de la LNH.
Depuis la date limite des transactions, le 3 mars, toutes les équipes de la LNH peuvent garder avec le grand club autant de joueurs qu'elles le désirent pourvu que la somme des salaires ne fracasse pas le plafond de 56,8 millions $.
Cela dit, entre le 3 mars et la fin de la saison, incluant les séries éliminatoires, les 30 formations ne peuvent effectuer plus de quatre rappels du club-école.
Le Canadien a déjà épuisé trois de ces rappels.
En retournant Maxwell à Hamilton, il s'exposerait à la possibilité de recourir au dernier rappel permis dans l'éventualité d'une blessure.
Un risque que le Canadien hésite à courir puisque non seulement on s'attend à atteindre les séries, mais on espère les prolonger le plus possible.
Cette décision est lourde de conséquence pour le jeune joueur de centre. Non seulement est-il contraint à suivre les matchs du Canadien de la galerie de presse, mais il rate la fin de la saison à Hamilton. Il rate du coup une occasion en or de se développer dans le cadre d'une course aux séries et d'acquérir de l'expérience en situations corsées avec les Bulldogs.
Après avoir effectué les quatre rappels permis, le Canadien, comme les autres équipes de la LNH, pourrait implorer une urgence pour rappeler un gardien ou un défenseur.
Mais parce que Georges Laraque est toujours un membre du Canadien, et qu'il est un attaquant éligible, le Tricolore ne pourrait jamais profiter de cette exception (situation d'urgence) à l'attaque.
D'où la prudence affichée dans le cas de Maxwell.
Cela dit, une fois la saison des Bulldogs terminée, le Canadien pourra rappeler autant de joueurs qu'il le voudra. Pourvu que sa propre saison ne soit pas terminée...
En 12 matchs avec le grand club cette saison, Ben Maxwell, 2e choix du Tricolore (49e sélection) en 2006, n'a pas récolté le moindre point.
À Hamilton, il a marqué 16 buts et amassé 44 points en 57 parties disputées cette saison.