Quand une équipe doit congédier son entraîneur, c'est signe que les joueurs n'ont pas répondu aux attentes. Dans ce bulletin de fin de saison, il y a donc plusieurs déceptions. Les surprises sont rares. Voici donc notre évaluation de la saison, joueur par joueur.

ANDREI MARKOV : C'est le seul véritable joueur étoile du Canadien, un qualificatif qu'il a mérité du début à la fin de la saison. Meilleur passeur chez les arrières de la LNH avec 52 aides, il a pris le deuxième rang chez les défenseurs avec 64 points, derrière Mike Green, des Capitals de Washington (31-42=73). Il sera parmi les candidats au trophée Norris qui reviendra à Green.

JAROSLAV HALAK : Depuis le 13 février, il a présenté le quatrième meilleur pourcentage d'arrêt (.935) dans la LNH chez les gardiens ayant disputés un minimum de cinq matches. Sans son brio en février, le Canadien serait déjà en vacances. Il a d'ailleurs signé cinq victoires en février alors que son pourcentage d'arrêt s'est situé à .931. Cela lui a valu le titre de joueur du mois.

  

ALEX KOVALEV : On a beau souligner certains passages à vide au cours de la saison, le fait demeure qu'il a encore été le meilleur marqueur de l'équipe avec une production de 26 buts et 39 passes. De plus, avec une moyenne de 19 :25 minutes par match, il en donne beaucoup à son équipe, lui qui a animé le jeu de puissance (11 buts) et évoluer en désavantage.

SAKU KOIVU : On ne pourra jamais critiquer son manque d'intensité. Et, lorsque la situation l'exigeait dans le dernier droit, il a élevé son jeu d'un cran en compagnie de Kovalev et Tanguay. Au sein de l'équipe, il a souvent gagné des mises en jeu importante comme en témoigne sa moyenne de 54,1%. En réduisant son temps de glace à 17 :03 minutes, on lui a donné la chance de jouer la carte de l'intensité et cela lui a permis d'éviter les mauvaises punitions causées par la fatigue.

CAREY PRICE : Il a connu des bonnes séquences (6-3-0 en novembre ou encore 4-0 au Centre Bell en mars) et il a également vécu des moments difficiles après le match des étoiles. Il n'a pas été en mesure de percer le top 30 des gardiens de la LNH pour les victoires (23), la moyenne de buts alloués (2,83) et le pourcentage d'arrêt (.905). Son manque de maturité l'a empêché de maintenir le même rythme tout au long de la saison.

JOSH GORGES : Il a dominé l'équipe avec Roman Hamrlik pour les matches joués (81). Sa résistance a été étonnante pour un arrière au gabarit moyen qui encaisse régulièrement des mises en échec. Sa grande qualité a été sa capacité à gagner ses batailles en zone défensive pour permettre à la rondelle de quitter son territoire. Certaines circonstances l'ont toutefois forcé, certains soirs, à jouer un rôle trop exigeant.

ROMAN HAMRLIK : C'est le deuxième arrière le plus utilisé (21 :54) après Andrei Markov. Il a appuyé l'attaque en certaines occasions, mais il a surtout été efficace dans son territoire où il a bloqué 195 lancers. De plus, sa fiche de plus 4 témoigne de son bon travail en zone défensive.

MAXIM LAPIERRE : On a parlé du joueur le plus amélioré de la LNH parce qu'il a joué à plein régime lors de toutes ses présences sur la patinoire. Chemin faisant, il a acquis de la confiance et il est devenu moins nerveux avec la rondelle ce qui lui a permis d'effectuer des jeux créatifs. Ses efforts lui ont permis de terminer la saison avec une fiche de plus 9. De plus, on doit souligner sa moyenne de 53,2 dans le cercle des mises en jeu.

ROBERT LANG : Cela a été l'acquisition de l'année par Bob Gainey. Avant de tomber au combat, le premier février, il était le meilleur attaquant de l'équipe avec une production de 18 buts et 21 passes. C'est un gros joueur de centre droitier qui pouvait affronter les meilleurs centres de l'équipe adverse. Après sa blessure, le Canadien a présenté une fiche de 13-14-5.

ALEX TANGUAY : Les blessures ont réduit sa production, mais il a été efficace lorsqu'il était en santé comme en témoigne sa production en octobre (6-5=11) et en mars (4-9=13). C'est un joueur créatif qui a semblé trouver sa niche avec Koivu et Kovalev. On dira même qu'il a été le pont unissant les deux joueurs vedettes du Canadien.

TOMAS PLEKANEC : Il faut parler d'une grande déception, lui qui avait été en 2007-08 le premier centre de l'équipe avec une production de 29 buts et 40 passes. Cette année, il a régressé à 20 buts et 19 passes. Ce n'est pas par manque d'effort. D'ailleurs, son travail a été utile en désavantage. Mais il a attaqué le filet adverse avec moins de témérité cette saison.

MIKE KOMISAREK : On en parlait à juste titre comme de l'arrière défensif par excellence de la LNH avant qu'il subisse cette blessure à Boston le 13 novembre. Par la suite, il a vécu des moments difficiles et ses carences avec la rondelle sont revenues à la surface. Mais il ne faut jamais oublier ses 191 mises en échec et 207 lancers bloqués.

CHRIS HIGGINS : On rêvait d'un marqueur de 30 buts et on a eu droit à un auteur de 12 buts. La déception est grande! Mais on ne peut pas accuser cet attaquant d'un manque d'efforts. Handicapé par les blessures, il a semblé perdre confiance en ses moyens en zone offensive.

TOM KOSTOPOULOS : Il a terminé la saison avec huit (8) buts, mais il a eu des occasions qui auraient valu une trentaine de buts à un marqueur naturel. Intense dans son échec-avant, il provoque des occasions. De plus, il possède un bon sens du jeu qui lui permet de bien anticiper. Il manque seulement la finition.

GUILLAUME LATENDRESSE : Sans une blessure à l'épaule, il aurait atteint le cap des 20 buts en jouant 13 :40 minutes par match. Avec un emploi plus fréquent sur l'attaque massive, sa production serait à la hausse. En deuxième moitié de saison, il a attaqué plus régulièrement le filet adverse. On parle d'un joueur qui s'en va dans la bonne direction.

FRANCIS BOUILLON : Il a disputé seulement 54 matches. Les blessures l'ont ralenti et il ne distribue plus aussi fréquemment les mises en échec percutante. Il demeure toutefois un arrière fiable dans son territoire qui peut effectuer une bonne première passe.

MATHIEU DANDENAULT : Il était disponible à la date limite et il n'a pas intéressé les autres équipes de la LNH. C'est tout de même étonnant. Employé à l'aile, il excelle en échec-avant. Employé à l'arrière, il exerce constamment une pression sur le porteur. C'est un élément positif comme le veut sa fiche de plus 7.

MAX PACIORETTY : C'est un gros attaquant rapide qui a démontré de belles qualités.

MATHIEU SCHNEIDER : Il s'en tire généralement bien dans son territoire en raison de sa grande expérience, mais sa valeur première se situe sur le jeu de puissance où il a finalement remplacé Mark Streit. Sa présence a relancé un jeu de puissance qui avait perdu tous ses moyens.

ANDREI KOSTITSYN : On a peine à croire qu'il a été le quatrième marqueur de l'équipe avec ses 41 points. De fait, seul Kovalev (26) a marqué plus de buts (23). C'est un marqueur qui a toutefois connu de longs passages à vide. Après sa commotion en début de saison, il est devenu un jouer de périphérie. Son tir lui a permis de marquer, mais on aimerait davantage d'implication de sa part.

SERGEI KOSTITSYN : Quelle déception! Son intensité et sa vision lui avaient valu les plus beaux éloges à son arrivée la saison dernière. Mais cela n'a pas été le cas à sa deuxième année.

MATT D'AGOSTINI : Il était en feu à son arrivée avec l'équipe avec six buts à ses 11 premiers matches. Rapide patineur avec un tir puissant, on savait bien qu'il ne pourrait pas maintenir le rythme. Mais il a démontré qu'il pouvait jouer au niveau de la LNH. Il a d'ailleurs propulsé le Canadien en série avec ses deux buts à Boston la semaine dernière.

STEVE BÉGIN : On garde de bons souvenirs de cet athlète qui jouait avec son coeur.

GLEN METROPOLIT : On l'a amené pour pallier au départ de Robert Lang. Il a fait un travail honnête sur le quatrième trio. Mais c'est un autre centre à petit gabarit.

YANNICK WEBER : Il deviendra le successeur éventuel de Mathieu Schneider sur le jeu de puissance.

DOUG JANIK : Il a fait du travail honnête dans son territoire lors de son court séjour.

MARC DENIS : On lui souhaite de relancer sa carrière avec une autre équipe de la LNH.

PATRICE BRISEBOIS : Il est loin dans le bulletin, mais il a rendu de précieux services à son équipe en disputant 62 matches. Mais certains soirs, le coeur y était, mais les jambes avaient peine à suivre.

GEORGES LARAQUE : On aurait aimé le voir en uniforme à tous les soirs. D'ailleurs, c'était sûrement le voeu de tous ses coéquipiers.

GREGORY STEWART : Il a pris la place de Steve Bégin.

RYAN O'BYRNE : Il a eu toutes les chances de faire sa place, mais il a raté rendez-vous après rendez-vous. Mis à part, sa taille, on lui cherche encore une qualité dominante.

KYLE CHIPCHURA : Son avenir n'est pas à Montréal. Et, dire que certains l'avaient placé devant Maxim Lapierre dans leur évaluation.

ALEX HENRY : Il est passé rapidement à Montréal en route vers...

BEN MAXWELL : Il n'était pas prêt pour la LNH. On le reverra peut-être dans quelques années.