Même s'il n'a pu franchir le seuil de qualifications pour les rondes du week-end à l'Omnium canadien, Dave Lévesque a affirmé vendredi qu'il ne regrettait pas les déclarations qu'il avait faites à l'aube du tournoi selon lesquelles il se présenterait au club de golf Royal Montréal pour l'emporter.

Après avoir signé une carte de 73 (+3) jeudi, le Québécois âgé de 40 ans devait jouer sous la normale pour espérer éviter le couperet et participer aux troisième et quatrième rondes de ce tournoi sanctionné par la PGA. Or, il a joué la normale, pour un résultat cumulatif de 143, et il devra se contenter de regarder le reste du tournoi à titre de spectateur.

> Le tableau des meneurs

«Je ne regrette rien, a-t-il indiqué d'entrée de jeu. À tous les tournois auxquels je participe, je fais mes préparatifs en fonction de jouer le mieux possible. J'étais conscient du potentiel que j'avais pour jouer ici aujourd'hui, et je sais les scores que j'aurais pu enregistrer. J'étais un petit peu moins nerveux, un peu plus à l'aise avec l'atmosphère. Donc je ne changerai pas mon approche.»

Selon Lévesque, la nervosité pourrait expliquer son échec.

«Je savais que ç'allait être un défi principalement mental, a dit Lévesque. Mon objectif était de me présenter ici et de me sentir à l'aise, de me sentir à ma place. Hier, ça m'a pris sept ou huit trous avant de retrouver mon calme et de sentir que la machine s'était mise en route. C'est sûr que j'aurais aimé mieux faire, mais c'était tout de même un beau cadeau qu'on m'a offert en me permettant de participer (à l'Omnium canadien).»

Après avoir réussi un oiselet au sixième trou, il est retourné à la case départ en commettant un boguey au neuvième. Lévesque a enchaîné avec deux oiselets consécutifs aux 11e et 12e trous et pouvait, à ce moment-là, encore espérer poursuivre son aventure. Mais deux bogueys consécutifs aux 13e et 14e verts ont tout saboté.

Le vainqueur du Championnat de la PGA du Canada assure toutefois qu'il n'a pas essayé d'être trop agressif après ses deux oiselets, même s'il regardait constamment le tableau des meneurs et qu'il était conscient qu'il n'était plus qu'à un coup du seuil de qualifications.

«Je ne sais pas pourquoi, les 13e et 14e trous m'ont causé beaucoup d'ennuis au cours des deux premières rondes, a-t-il souligné. Ce ne sont pas les trous les plus difficiles, et je pensais que j'étais sur une belle lancée. (...) Mais j'ai commis de mauvais élans aux mauvais endroits, et ç'a entraîné ces bogueys.»

Lévesque a donc conclu sa deuxième expérience à l'Omnium canadien de la même manière que la première, alors qu'il avait raté le couperet par six coups en 2000 à Glen Abbey, en Ontario.

«Je ne sais pas encore ce que je retiendrai de cette expérience-là, a-t-il admis. Je pense que j'ai plus apprécié cette expérience-ci, parce que je savais un peu plus dans quoi je m'embarquais. Donc j'ai été capable de mieux la vivre, de mieux l'apprécier. Et puis, c'est tout un privilège de participer à ce tournoi-là.»

Que réserve maintenant l'avenir à l'enseignant de Pure Golf Experience?

«On verra l'an prochain si j'ai encore le goût d'essayer de me qualifier pour l'Omnium canadien de 2015 (à Glen Abbey), a-t-il répondu. On verra comment ma saison se déroulera, comment mon jeu ira, et où j'en serai rendu côté emploi. Il y a beaucoup de points d'interrogation.»