Rory McIlroy l'appelle «cette chose de la deuxième ronde». C'est un quelque chose qu'il a surtout dans la tête. Malheureusement pour celui qui a remporté deux tournois majeurs, c'est devenu un problème très concret.

Pour une raison quelconque, McIlroy a commencé à connaître d'importants problèmes les vendredis. Et c'est là un sujet qu'on a encore soulevé à l'approche de l'Omnium britannique.

Cette année, McIlroy montre un cumulatif de 49 coups sous la normale lors des rondes initiales. Lors des parcours du week-end, il affiche un -39. Mais les vendredis, il est à +15.

«Je n'ai aucun problème à obtenir un bon score le jeudi, a-t-il noté. Il ne devrait y avoir aucune raison pour que j'aie des problèmes à obtenir un bon score le vendredi.»

Si seulement c'était aussi simple.

Trois fois cette année, McIlroy a amorcé un tournoi avec un 63. Pas une seule fois n'a-t-il bâti sur ce bon départ et vogué vers la victoire. Il s'est notamment effondré avec un 78 à l'occasion du deuxième parcours du tournoi Memorial.

La semaine dernière, même chose à l'Omnium d'Écosse. McIlroy a lancé son tournoi avec un 64, sept coups sous la normale, mais il lui a fallu 14 coups supplémentaires pour compléter le parcours le lendemain. De forts vents ont contribué à sa contre-performance, mais ça n'expliquait pas complètement pourquoi il avait encore fait piètre figure lors d'une deuxième ronde.

«Ç'a commencé à me jouer dans la tête, a reconnu McIlroy. Peut-être que je m'impose trop de pression, en essayant de revenir le vendredi et de renchérir sur un bon score.»

À 25 ans, McIlroy a déjà raflé deux des plus grands titres du golf, alors qu'il a remporté l'Omnium des États-Unis en 2011 et le Championnat de la PGA en 2012, chaque fois avec de fortes avances sur ses concurrents. Il adorerait faire un pas de plus vers un Grand Chelem en carrière à Royal Liverpool, bien qu'il n'ait jamais été très friand des terrains de type links.

«J'imagine que lorsque tu commences à jouer dans la PGA et à disputer la plupart de tes tournois aux États-Unis, tu commences à négliger certains des coups dont tu pourrais avoir besoin dans des conditions comme celles-ci, a indiqué McIlroy. Je ne crois pas avoir évolué tellement comme joueur sur links, mais j'ai essayé, surtout ces dernières semaines, de peaufiner certains coups dont je pourrais avoir besoin cette semaine.»

Il en sera à son septième Omnium britannique et il n'a terminé qu'une fois parmi les 10 premiers jusqu'ici. L'an dernier à Muirfield, McIlroy a commencé avec un 79 et a raté la qualification à mi-tournoi.

«Ce tournoi est très important pour moi, a-t-il insisté. Et ma fiche n'a pas aussi bonne que je l'aurais aimé. J'adorerais corriger ça.»

Il y a eu des changements importants dans la vie de McIlroy en dehors du terrain, alors qu'il a notamment rompu au mois de mai avec son amie de coeur Caroline Wozniacki, la joueuse de tennis danoise. Cette rupture est survenue après que le couple eut envisagé de se marier.

Ces jours-ci, McIlroy semble bien concentré sur le golf, bien qu'il ne se soit pas fait très convaincant quand on lui a demandé, mardi, s'il était plus heureux de sa situation personnelle aujourd'hui qu'il y a quelques mois.

«Je suis content avec tout ce qui se passe.»

Ensuite, il n'a parlé que de son calendrier de tournois à venir.

«Il y a cette semaine et ensuite je retourne aux États-Unis pour le Championnat mondial de golf et, ensuite, le Championnat de la PGA et les éliminatoires de la Coupe FedEx, et la Coupe Ryder, a-t-il énuméré. Alors j'ai de quoi rester occupé et j'ai hâte d'entreprendre cette séquence de golf.

«Alors oui, je suis heureux», a-t-il continué, avec toutefois un peu d'hésitation.