Quand Phil Mickelson frappera sa première balle, jeudi, il en sera à son 18e Omnium britannique. Mais l'Américain n'a terminé qu'une fois parmi les 10 premiers dans le plus vieux des tournois majeurs.

«Pour moi, c'est comme un nouveau départ, a-t-il noté. Je ne vais pas m'en faire avec ce qui m'est déjà arrivé dans ce tournoi. Je vais tenter d'apprendre et d'apprécier le défi que représente de jouer sur un parcours de style links. J'ai du plaisir à le faire. J'essais de m'imaginer que c'est ma première expérience ici.»

Au fil des ans, Mickelson a parlé du besoin d'être plus agressif. Ou plus patient. Ou de prendre plus de risques. Ou de démontrer plus de sagesse.

Maintenant, il veut juste oublier.

Bien que Mickelson soit l'un des joueurs les plus imaginatifs autour des verts, son jeu long n'a jamais été très efficace sur les links. Il préfère un style basé sur de hauts coups frappés avec précision, le style de golf qui fonctionne si bien sur le circuit de la PGA.

L'Omnium britannique est quant à lui souvent remporté par le joueur qui peut frapper des coups plutôt laids mais bas pour bondir sur les allées bosselées, sortant ainsi le vent de l'équation.

Le genre de vent qui soufflait sur les allées du Royal St. George's, mardi, qui a empêché Mickelson d'atteindre le vert du 11e trou, une normale 3, même en utilisant son bois 1.

Il a admis qu'il avait connu une «terrible» ronde d'entraînement, mais n'a cessé de dire à quel point il s'était amusé au cours de cette journée froide et nuageuse, balayée par des vents de près de 50 km/h.

«Je trouve que c'est un défi amusant, a dit Mickelson, tentant de se faire convaincant. Que je joue bien ou pas.»

Mickelson a remporté trois fois le Tournoi des Maîtres, une fois le Championnat de la PGA et a terminé deuxième tant de fois à l'Omnium des États-Unis qu'on en a perdu le compte. Mais l'Omnium britannique, la plupart du temps, s'est avéré un mystère complet.

«Je sais qu'au cours des dernières années, mes coups roulés m'ont coûté cher, mais je pense que d'autres aspects de mon jeu aussi, a-t-il analysé, comme ma sélection de coups autour des verts, ou celle pour entrer aux verts.»

Il a étudié les bordures des verts, tentant d'identifer lesquels se prêtent mieux à une approche basse et lesquels se prêtent à un coup surélevé qu'il pourra tenter de placer près de la coupe.

«D'apprendre ces nuances du parcours est l'une des choses que je tente de faire plus efficacement maintenant, afin d'être en mesure de prendre de meilleures décisions.»

Mickelson a éprouvé des ennuis avec son fer droit dans ce tournoi. Il admet qu'il a du mal à juger la vitesse et lire les verts faits du type de gazon qui est généralement utilisé à l'Omnium britannique.

«Je tente de faire comme si c'était ma première fois sur ce parcours. J'essais de prétendre que je n'y ai jamais joué, puisque je tente de tout oublier et de repartir à neuf, de tout réapprendre.»