Si vous croyez qu'Yvan Beauchemin broie du noir depuis qu'il a bêtement échappé la victoire à la Classique Acura la semaine dernière, détrompez vous.

«En raison de ce qui attend celui qui quittera Cowansville avec la victoire, ma confiance est à son mieux. J'ai déjà oublié ma fin de tournoi en queue de poisson de mercredi dernier (en avance par deux coups avec deux trous à jouer, avant de commettre un boguey et un triple boguey) et je me concentre uniquement sur l'ambition première de mon été», a affirmé Beauchemin, à quelques heures du Challenge Desjardins Sécurité Financière disputé mardi et mercredi sur les allées du club Cowansville.

Ce tournoi, inscrit au calendrier du circuit senior de l'AGP du Québec et doté d'un enjeu de 10 000 $, revêt un caractère particulier.

Pour une deuxième année consécutive, le champion du Challenge Desjardins Sécurité Financière méritera un laissez-passer au Championnat de Montréal, une étape du circuit des Champions de la PGA disputée du 1er au 3 juillet au club Le Fontainebleau. Par ailleurs, le deuxième meilleur Québécois au Challenge sera exempté de la pré-qualification et accèdera à la qualification du 28 juin, au club Laval-sur-le-Lac.

En 2010, Beauchemin avait obtenu ce laissez-passer et il s'était admirablement bien tiré d'affaires en bouclant les trois rondes du Championnat de Montréal avec un cumulatif de trois coups sous la normale. Ses efforts lui avaient valu un chèque de 3690 $.

«C'est un privilège pour des gars comme nous de pouvoir jouer aux côtés de toutes ces légendes du golf, ajoute Beauchemin. J'ai vécu l'an dernier quelques-uns des plus beaux moments de ma carrière et je compte bien répéter l'expérience.

«De ces trois journées à côtoyer ces grands golfeurs, je retiens surtout la qualité des coups. J'ai vu Olin Browne, entre autres, loger à 15 pieds de la coupe un coup de fer 5 frappé d'une position descendante à partir d'une fosse de sable. Et je n'ai pas vu trois grains de sable bouger tellement le coup était joué à la perfection.»

Cette expérience lui donne-t-elle l'envie de tenter de nouveau sa chance à la qualification du circuit des Champions?

«Seulement si je deviens un meilleur golfeur qu'en 2010, répond-il. Je suis un bon joueur de 69-70, mais à l'occasion, il faut que j'inscrive des comptes de 65-66 pour viser plus haut.»

Beauchemin sera en pays de connaissance sur le parcours de Cowansville où il a oeuvré à titre de professionnel de 1986 à 1989. Il a détenu pendant longtemps le record du parcours, 63, jusqu'à ce que Gregg Cuthill ramène une carte de 62 il y a quelques années.

Pour répéter son exploit de l'an dernier, Beauchemin devra faire mieux que les autres gros canons du golf senior professionnel québécois qui seront au rendez-vous.

En tête de liste vient le nom de Daniel Talbot (Île-des-Soeurs) qui avait été invité au Championnat de Montréal en 2010. Il avait bien fait en retranchant un coup à la normale.

Claude Tremblay (Le Boisé), Ben Boudreau (Parcours du Cerf), Hocan Olsson (Mount Bruno), Jean-Louis Lamarre (Beloeil), Jean Laforce (St-Jean-de-Matha), Serge Bernier (Vaudreuil) et plusieurs autres rêvent de se frotter aux Fred Couples, Tom Kite, Larry Mise, Tom Lehman, Loren Roberts, John Cook et compagnie au début de juillet.