La longue mais inoubliable journée de Anna Nordqvist s'est terminée par une douche au champagne, sur le 18e vert, qui se voulait tout à fait méritée.

Participant seulement à son cinquième tournoi professionnel, la Suédoise aux nerfs d'acier a ramené une carte de 68, quatre coups sous la normale dimanche, et elle a remporté le Championnat de la LPGA par quatre coups devant l'Australienne Lindsey Wright, auteure d'un score de 70 dimanche.

Nordqvist a complété les 72 trous réglementaires avec une fiche cumulative de 273 sur le parcours du club Bulle Rock, qui accueillait le tournoi pour la dernière fois. L'an prochain, le Championnat de la LPGA sera parrainé par un nouveau commanditaire et aura un nouveau domicile.

Après avoir vu une avance de cinq coups fondre à un seul Nordqvist a calé un roulé de 12 pieds pour un oiselet au 14e trou. Elle a pour ainsi dire aussré sa victoire en réussissant un roulé de 35 pieds, pour un autre oiselet, un trou plus tard.

Lorsque la balle est tombée dans la coupe, Nordqvist, qui avait célébré son 22e anniversaire de naissance mercredi, a manifesté sa joie en secouant le poing.

Pourtant, elle n'avait aucune raison de paniquer. En fait, tout au cours de la semaine, Nordqvist a paru plus nerveuse en conférence de presse que sur le parcours. Ainsi, même après avoir perdu quatre coups à son avance, dimanche, son attitude n'a jamais changé.

«Je suis demeurée patiente. Je pense que ce fut la clé de mes succès», a affirmé Nordqvist, qui a dû compléter, à compter de 7h30 dimanche matin, les quatre derniers trous du troisième parcours, interrompu à cause de la noirceur la veille.

A 14h30, elle se présentait sur le premier tertre pour amorcer la ronde finale et tenter de protéger son avance de deux coups. Nordqvist a rapidement accru cette priorité, inscrivant un oiselet dès le premier trou.

La Suédoise s'est bâtie une avance de cinq coups grâce à un autre oiselet, au 6e trou, combiné à un bogey de Wright sur le 7e vert. Mais l'Australienne a réagi avec des oiselets aux 8e, 9e et 12e trous et s'est approchée à un seul coup du sommet lorsque Nordqvist a commis son seul bogey de la journée, au 13e trou.

Mais Nordqvist a répliqué avec ses oiselets aux 14e et 15e trous, et elle a maintenu le cap pour mériter la bourse de 300 000$.

Après avoir réussi un oiselet au 18e trou, son entraîneur et quelques amis se sont précipités sur le vert et ont aspergé Nordqvist de champagne.

«C'était merveilleux! Je ne voyais plus rien!», a-t-elle lancé, sourire aux lèvres.

Wright a été impressionnée par la performance de sa rivale.

«C'est remarquable. Ce qu'elle a fait est difficile à battre, surtout si l'on considère qu'elle était confrontée à beaucoup de pression, qu'elle n'avait jamais été dans une telle position lors d'un tournoi majeur auparavant, et qu'elle est une recrue. Aujourd'hui (dimanche), elle n'a jamais flanché. Elle n'a montré aucun signe de nervosité», a constaté Wright.