C’est avec le chronomètre au cou et le crayon au bout des doigts que Danny Maciocia et Jason Maas profitent de leur périple à Edmonton.

Ils y sont pour épier les meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) dans le cadre du camp d’évaluation de la ligue. Qu’est-ce que recherchent les Alouettes ? « Tout sauf un quart-arrière ! »

Cette affirmation de Maciocia a été suivie d’un rire. Les Alouettes ont déroulé le tapis rouge pour leur nouveau quart-arrière de franchise, Cody Fajardo, acquis par l’entremise du marché des joueurs autonomes.

Il sera le pivot partant lors du premier match de la saison.

PHOTO HEYWOOD YU, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Cody Fajardo

D’ici là, les Alouettes essaieront de garnir leur banque de joueurs, et surtout d’espoirs, dans tous les autres postes.

Pour le directeur général, deux critères prévalent : le caractère et la compétition.

On veut des jeunes qui veulent compétitionner chaque jour. On veut des joueurs qui veulent donner de l’importance à l’équipe et à l’organisation.

Danny Maciocia en visioconférence

L’encan aura lieu le 2 mai prochain, à Toronto. Les Alouettes ont déjà commencé le travail. « Les vidéos en disent long, maintient Maciocia. Mais le camp nous offre une occasion de voir les joueurs, comment ils se comportent, comment ils réagissent aux exercices. »

Même si « chaque fois qu’on peut voir les joueurs interagir avec les entraîneurs, souligne Maas, les films ne mentent pas. Mais plus on les évalue, mieux c’est ».

En fin de compte, ce genre de camp aide à « confirmer ce qu’on voit sur vidéo », complète Maciocia.

Le talent québécois

Depuis son arrivée en poste en 2020, Maciocia s’est fait un devoir de prioriser les talents locaux. Lors des trois derniers repêchages, il a choisi 12 joueurs issus du réseau universitaire québécois en 24 sélections.

Évidemment, ses neuf années passées à la barre des Carabins de l’Université de Montréal avant de se joindre aux Alouettes lui procurent une certaine assurance. Il a vu, analysé et scruté tous les meilleurs espoirs québécois.

« Je faisais une blague la semaine passée au bureau. Je pense qu’il me reste une autre année ou deux concernant les joueurs qui font partie du RSEQ, parce que soit je les ai coachés, soit je les ai recrutés. »

Dans le contexte, connaître autant de joueurs est un avantage puisque lors de journées d’évaluation comme celles-ci, il a le luxe de pouvoir s’attarder à d’autres joueurs, des autres universités au Canada et aux États-Unis.

« Je les connais assez bien, mais je vais me concentrer sur les joueurs que je connais un peu moins, surtout en entrevue. Ça va donner une chance à Jason [Maas] de les connaître un petit peu plus. Il va être capable de se former une opinion sur ces joueurs », assure la tête pensante des Alouettes.

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Jeremy Murphy, des Stingers de l’Université Concordia, en 2019

À Edmonton, Olivier Roy et Jeremy Murphy, de l’Université Concordia, Arnaud Desjardins et David Dallaire, de l’Université Laval, Bertrand Beaulieu, Bruno Lagacé et Michael Brodrique, de l’Université de Montréal, Anthony Vandal, de l’Université de Sherbrooke, et Alexandre Marcoux, de l’Université McGill, sont les neuf joueurs du RSEQ qui participent au camp d’évaluation.

Les Alouettes repêcheront aux cinquième et septième rangs du prochain repêchage. Ils auront ensuite les 13e, 32e, 39e, 41e, 59e et 68choix.