Les organisateurs des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal ont décidé d’annuler les deux courses prévues les 10 et 12 septembre prochain.

S’il est vrai que la situation sanitaire s’améliore et qu’on voit de plus en plus d’allègements dans les mesures prises pour contrer la pandémie de COVID-19 — particulièrement dans le monde sportif — Évènements GPCQM n’avait plus de marge de manœuvre et a dû prendre à contrecœur cette décision. Aurait-elle été différente dans quelques semaines, une fois que le portrait pour septembre se serait précisé ?

« La réponse est non, a affirmé Sébastien Arsenault, président-directeur général d’Évènements GPCQM. Les Grands Prix cyclistes sont des évènements lourds en termes d’organisation. Il ne s’agit pas seulement que de nous, mais aussi de toute la planète cycliste, qui est basée en Europe. Le calendrier ficelé par l’UCI a été très chambardé en raison de la pandémie. Nous nous étions toujours fixé un objectif de T-100 jours afin de prendre une décision.

« C’est certain que l’élément frustrant, c’est que, comme tout le monde, on voit ce qui se passe et lorsque la date de nos évènements arrivera à la mi-septembre, on va constater le beau ciel bleu. Le problème est que nous devons prendre une décision en ce moment, en fonction des éléments et des contraintes actuelles.

« Les coureurs et leurs écuries ont aussi besoin de temps pour s’organiser et orchestrer tout ce déplacement. Un peu comme la Formule 1, on ne peut pas décider une semaine à l’avance de tenir ou pas nos évènements. Ça prend énormément de temps. Présentement, les conditions actuelles — les frontières toujours fermées et la quarantaine — jouent contre nous : immédiatement après nos courses, tous ces gens retournent en Europe pour les Championnats du monde. »

Mais Arsenault ne croit pas que le fait d’être isolées en Amérique ait joué en défaveur de ses deux courses.

« Je ne pense pas que même s’il y avait eu une autre course en Amérique du Nord, ça aurait eu une incidence, puisque les coureurs doivent se soumettre à une quarantaine au retour en Europe. »

En plus de l’évènement en soi, Arsenault estime que son organisme se devait de prendre cette décision pour le reste de la population du Québec.

« Nous avons une responsabilité morale d’entrepreneurs, car nous sommes les organisateurs d’un gros rassemblement, avec tout ce que ça peut comporter comme risques. En ce moment, je pense qu’il faut penser non seulement à nous, mais aussi à nos partenaires publics. »

Même si la course est déjà prévue au calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI) pour 2022, l’annulation pour la deuxième année de suite de ces évènements a des répercussions financières.

« Nous sommes très chanceux de pouvoir compter sur la participation de l’UCI, des Villes de Québec et Montréal et de nos partenaires financiers, a souligné Arsenault. Jamais, on a senti qu’il y avait de la frustration, mais plutôt de la compréhension. »

Le Critérium national de Montréal, également organisé par Évènements GPCQM, en marge de ses courses de l’UCI WorldTour, et qui était prévu le 11 septembre, a aussi été annulé. Les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal devraient normalement être de retour les 9 et 11 septembre 2022.