(Laruns) Primoz Roglic s’est emparé du maillot jaune de meneur alors que la recrue suisse Marc Hirschi offrait une performance en solitaire magistrale à travers quatre cols des Pyrénées pendant la neuvième étape du Tour de France, dimanche.

Hirschi, un champion du monde chez les moins de 23 ans, s’est échappé lors de l’ascension du premier col de cette étape de 153 km, avant de repousser les nombreuses attaques des favoris. Il a finalement cédé, avec deux kilomètres à franchir.

Hirschi a donné le coup d’envoi au sprint final, mais il n’a pu résister à la cadence imposée par le Slovène Tadej Pogacar. Ce dernier a gagné la neuvième étape, devant son compatriote Roglic. Hirschi a fini troisième.

« C’est assez fou de gagner l’étape, après une journée aussi difficile, a convenu Pogacar, qui s’est pris la tête à deux mains après avoir signé sa première victoire d’étape à l’âge de 21 ans. Je souhaitais d’abord gagner le plus de temps possible au classement général, mais dans les 100 derniers mètres j’ai réalisé qu’un boni de 10 secondes était octroyé au vainqueur de l’étape. Je me suis concentré sur le sprint, et j’ai tout donné. »

Pogacar, une recrue, accuse maintenant 44 secondes de retard sur Roglic. Egan Bernal est deuxième au classement général à 21 secondes, tandis que le Français Guillaume Martin est troisième. Bernal a fini l’étape avec le même temps que Pogacar.

« Je sais que j’ai perdu du temps derrière Roglic, mais je dois être patient, a évoqué Bernal. Il est intelligent ; je crois qu’il a tiré de nombreuses leçons de ses derniers grands tours. Le plan consiste à attendre le bon moment (pour se porter à l’attaque). »

À l’aube d’une première journée de congé au Tour de France, Roglic a soutiré le maillot jaune au Britannique Adam Yates. Il y est parvenu en bénéficiant notamment de deux bonus de temps — l’un acquis au sommet du dernier col, et l’autre au fil d’arrivée.

« Tout le monde rêve de le porter. Je suis très heureux, a dit Roglic, le vainqueur du Tour d’Espagne et ex-sauteur à skis. Mais l’objectif est de gagner la course à Paris, donc il faut que je reste concentré. Ce n’est qu’un début. »

« J’ai tout donné pour m’accrocher, a rétorqué Yates. Je crois que je peux être fier de ce que j’ai accompli. Je vais maintenant me reposer, profiter de la journée de congé, et ensuite viser certaines victoires d’étape. »

Hirschi fut le premier à atteindre le sommet du col de la Hourcère, avec un coussin de 1 : 35 sur son plus proche poursuivant, et il a foncé lors de la descente qui a suivi — en dépit du pavé glissant. Cette stratégie lui a permis de creuser son avance à l’approche du col de Marie Blanque, le dernier de l’étape, disposant même à un certain moment d’un coussin de quatre minutes.

Les principaux prétendants au titre ont tous haussé la cadence lors de l’ascension du col final, et Hirschi a vu son avance fondre comme neige au sol. Il a résisté autant qu’il a pu, avant de concéder la victoire.

Pour sa part, le Québécois Hugo Houle, de l’équipe Astana, a fini l’étape en 52e position. Le cycliste de Sainte-Perpétue pointe au 72e échelon du classement général, à une heure, 15 minutes et 29 secondes de Roglic.

— Avec La Presse Canadienne