Pat McQuaid, qui entend briguer un troisième mandat à la tête de l'Union cycliste internationale (UCI), a jugé mardi que les idées défendues par son opposant Brian Cookson ne présentaient «rien de nouveau» en matière d'antidopage et reflétaient sa maigre connaissance du Code mondial antidopage.

«Dire aux gens ce qu'ils veulent entendre est facile», a estimé dans un communiqué l'Irlandais, qui dirige la fédération internationale depuis 2005. «Le programme de Brian Cookson est à moitié fini, fondamentalement imparfait et financièrement irréalisable», selon lui.

Alors que le Britannique avait promis la veille de «créer une unité antidopage complètement indépendante, physiquement et politiquement séparée de l'UCI» comme première priorité s'il était élu fin septembre, McQuaid réplique que les règles du Code mondial antidopage ne le permettent pas.

«Ce que Brian propose, quand vous regardez les détails, est simplement de déplacer l'unité Fondation antidopage du cyclisme, qui est aussi indépendante que le Code mondial le permet, en dehors du bâtiment de l'UCI à Aigle» en Suisse.

«La proposition de Brian que l'UCI se retire de la gestion de la lutte contre le dopage est une belle petite phrase, mais cela démontre sa faible compréhension du Code mondial et de la responsabilité de l'UCI en tant que signataire du Code», a souligné McQuaid.

«Comment propose-t-il de financer cette nouvelle unité, par qui et avec quel personnel ? À quelle distance géographique l'UCI doit-elle la déplacer du bureau de son président pour garantir son indépendance ?», s'interroge encore l'Irlandais, qui se dit lui-même en faveur d'une gestion indépendante de l'antidopage si le Code mondial était modifié.

MacQuaid en profite pour pointer «l'ironie du choix du site historique» retenu par le patron de la Fédération britannique pour présenter ses idées lundi. Car selon lui, si l'UCI a bien été fondée à Paris par les fédérations de France, d'Italie, de Belgique, de Suisse et des États-Unis, c'était pour remplacer alors l'Association cycliste internationale qui à leurs yeux était trop sous la domination de la Grande-Bretagne, pays qui fut même exclu plusieurs années de l'UCI.